Christian Wilhelm est fils d'un Kantor de Halle nommé Gerhard Julius Riemschneider, et étudie la musique dans sa ville natale avec son frère aîné Johann Gottfried. Christian est chanteur et instrumentiste.
Engagé avec son frère, premier chanteur en dépit de son registre de baryton, Riemschneider le cadet possède un ténor agile qui brille tout au long des années 1720 sur la brillante scène du Gänsemarkt-theater de Hambourg, mais aussi à l'église.
On l'entend une première fois en 1722 dans une reprise de l'opéra de Francesco Conti Don Quixotte in dem Mohren-Gebürge, avec son aîné et les sopranos Koulhaas et Pichon, ainsi que les sœurs Monjo. Le castrat Campioli chante le rôle-titre. Le répertoire est composé de traductions-adaptations de succès italiens comme le Muzio Scevola venu de Londres (1723), Amphytrion de Gasparini (1725), Syphax de Porpora (1727), Pharao und Joseph de Caldara (1728). On joue également des reprises ou créations des plus grands auteurs allemands, Telemann et Keiser. Du premier, le ténor crée notamment La Capricciosa e il credulo sur le modèle de l'intermezzo comique, avec la jeune Monjo, ainsi que Cimbriens allgemeines Frohlocken ou, en 1733, Der weiseste in Sidon, dernière trace du plus jeune des Riemschneider sur scène. De Keiser, il crée notamment Mistervojus, et reprend Masaniello furioso (Don Pedro).
Alors que son frère est la première clé de fa, Christian n'est que second ténor, puisque Möhring incarne les rôles de premiers plans pour cette tessiture. Riemschneider junior semble se faire une spécialité de rôles comiques, voire chargés (déguisements antisémites dans Der stumme Prinz Atis, Die hamburger Schlacht-Zeit ou Hamburger Jahr-Markt), notamment Momus dans le prologue de la Critique des hamburgischen Schauplatz ou Jodelet. À l'église, on l'entend jusque dans les années 1740. |