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Michelangelo POTENZA

ca 1723 – 1800

Aussi [Michielangelo] [Michel'Angelo]

Ce chanteur paraît d'abord à Palerme dans La villana nobile de Piccinni en 1751, mais c'est ensuite à Venise qu'on le retrouve en 1753 pour des titres bouffes au San Cassiano, où il crée notamment Il pazzo glorioso de Cocchi.
Recruté immédiatement dans la troupe itinérante de Locatelli, le voici entre 1754 et 1756 occupé entre Hambourg, Dresde, Prague et Leipzig où il reprend les titres comiques de Galuppi (Il mondo alla rovescia, Il conte Caramella, etc.), Scolari ou encore Fischietti, mais aussi quelques opéras sérieux (certainement pasticcios) et même l'oratorio Il sacrificio d'Abramo de Zopis, avec la contralto Giovanna Della Stella.
De retour à Venise en 1758-58, Potenza crée plusieurs opéras bouffes au San Samuele, parmi lesquels Il mercato di Malmantile de Fischietti connaîtra un beau succès ; il partage l'affiche avec les fameux basses Carattoli et Baglioni. On entend le ténor à Bologne, Milan et Turin, toujours dans le même style. En 1760, c'est à Modène et Gênes qu'il se fait applaudir, en promenant son répertoire fondé sur les succès comiques comme La buona figliuola maritata de Piccinni ou les pages de Giuseppe Scarlatti. Au fil des années, Michelangelo parcourt le nord de l'Italie, ajoutant Parme, Rovigo, Cento, Pise ou Ferrare aux villes précitées, avec un répertoire toujours axé sur Rutini, Piccinni ou Galuppi. Il re pastore, donné à Turin en 1765, est une exception à cet égard. En 1768 vient la rupture : après I rivali placati de Guglielmi, le chanteur est engagé par Scalabrini et prend la direction de la Scandinavie.

C'est à Copenhague qu'il s'établit, et chante dès 1768, par exemple La schiava riconosciuta de Piccinni. Il fréquente les planches du théâtre royal jusqu'en 1771, où on l'entend dans la Zenobia d'Uttini et en Matusio dans Demofoonte de Sarti – l'excellent ténor Ansani assure le rôle titre. Plus tout jeune, Potenza est en fait appelé à d'autres responsabilités, et doit cultiver l'art du chant localement : seuls une poignée d'artistes du Danemark étaient en mesure de chanter à peu près correctement. Avec l'appui du prince Fredrick, une école est officiellement confiée à Potenza en 1773. Il y développe notamment le talent de la soprano Caroline Müller, interprète dès 1771 de Tronfølgen i Sidon de Sarti. Son matériel pédagogique comprend des vieilles cantates de Bononcini, Porpora ou Marcello, le stabat mater de Pergolesi et même le miserere d'Allegri, mais aussi des duos de Graun plus récents. Les élèves donnent ces morceaux en concert, et participent rapidement à des productions lyriques en danois de titres italiens ou d'opéras-comiques français. Sa fille Anna début comme chanteuse au Danemark, où elle vit avec son époux danseur.