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Serafini GENTILI

1775-1835

Aussi [Gentili-Donati] [Gentile]

Ce ténor naît à Venise, où il est probablement formé. On le rencontre dès 21 ans en 1796 dans Lo sposo di tre, marito di nessuna de Brunetti à Ascoli Piceno. Sa présence est encore attestée à L'Aquila en 1798 avant un engagement durable au Teatro Fondo de Naples, spécialisé dans l'opera buffa ou semi-seria.

Il y demeure de 1800 à 1803, avec une activité très intense. Son répertoire est composé de titres de maîtres anciens (Paisiello, Guglielmi, Cimarosa) mais aussi de créations, comme L'Impostore de Mosca. Gentili se rend ensuite une saison à Palerme, avec la soprano Fabrizzi Bertini, puis à Rome (création de Filandro e Carolina de Gnecco) et Venise, au San Moisè, et Padoue : pas moins de 13 productions pour l'année 1805 ! Il crée notamment plusieurs opéras de Mayr, dont L'Amor conjugale avec Teresa Giorgi Belloc. La carrière du ténor continue avec la même intensité entre Florence, Vérone, Bologne, Turin, Padoue, Gênes...

En 1809-1810, Gentili est engagé à Paris où il chante avec la contralto Grassini et le ténor Brizzi, par exemple dans La Vergine del sole d'Andreozzi, rare exemple d'opera seria de sa carrière. De retour en Italie, le voici à Naples, Ferrare, Milan et Trieste. À Venise, il participe à la création de deux succès avec la contralto Marcolini : La Donne selvaggia de Coccia et surtout L'Italiana in Algeri de Rossini, dont il chante aussi Tancredi à Bergame. Le Pesarais demeure à son répertoire alors qu'il poursuit sa carrière dans l'Italie du Nord : Milan, Vérone, Modène, Florence, Crémone, Venise, Brescia, Mantoue etc. Outre L'Italiana, il interprète Il Turco in Italia, Elisabetta, La Pietra di paragone, Il Barbiere di Seviglia (avec Fodor Mainvielle) et Eduardo e Cristina de Rossini, et des opéras de Weigl, Pavesi, Coccia, Mayr et Nicolini, entre autres.

Entre 1822 et 1824, Gentili est membre de la chapelle royale de Dresde, avec le castrat Sassaroli et le ténor Benelli, et chante aussi au théâtre (Lindoro bien sûr, mais aussi Ramiro et Agorante de Ricciardo e Zoraide). La critique vante son aigu et sa virtuosité – ce qui est conforme à la partition de Lindoro. La fille du ténor, Giustina Gentili, fait également ses débuts à Dresde avec son père, et aura quelque succès localement.

À son retour, ses prestations sont plus sporadiques, mais incluent Matilde di Shabran à Plaisance et, enfin, L'Italiana in Algeri à Milan en 1828, avec Carolina Ungher en Isabella, grande diva dramatique en devenir. C'est à Milan qu'il termine sa vie. Un autre ténor nommé Pietro Gentili paraît sur scène alors que Serafini termine sa carrière.

L'Amor coniugale Amorveno G.S. Mayr 1805 Padoue
  Enregistrement au choix
La mia pace io già perdei (air) Lindoro G. Rossini 1812 ?
  E. Palacio, Radio Bratislava Symphony Orchestra dir. C. Rizzi – CD NAR Classics
L'Italiana in Algeri Lindoro G. Rossini 1813 Venise
  Enregistrement au choix
Deh concedi amor pietoso (air) Lindoro G. Rossini 1814 Milan
  In L'Italiana in Algeri. Enregistrement au choix