Ce ténor a la particularité de n'incarner que des rôles de vieilles, dans la tradition comique héritée du XVIIe siècle. Dans la génération précédente, le ténor Antonio Predieri avait déjà assumé ces emplois dans toute l'Italie. Si l'on excepte des débuts à Aversa en 1711 dans Lo Petracchio scremmetore de Francesco Scarlatti, la carrière de Simone est toutefois strictement limité au théâtre des Fiorentini de Naples, où l'on joue l'opéra bouffe en langue locale.
De 1717 au début des années 1730, Simone fait partie des piliers de la troupe, croisant des personalités comme les basses Romaniello et D'Ambrogio ou encore les sopranos Laura Monti et Margherita Pozzi. Parmi ses créations, citons Lo Mbruoglio d'Ammore (1717, Michele Falco), Il Trionfo dell'onore (1718, A. Scarlatti avec la Posterla), Lo Scagno (1720, Vinci), La Vecchia sorda (1725, Riccardo Broschi), La Baronessa (1729, G. De Majo), La Marina de Chiaja (1734, Pietro Pulli), Lo Secretista (1738, Carlo Cecere)... À partir des années 1730, ses prestations sont plus espacées, et il passe au Teatro della Pace en 1740 et 1745, avec par exemple Don Paduano de Logroscino.
Il est peut-être lié au compositeur Michele de Falco. Si la tradition du travesti en vieille semble avoir disparu avec Simone, il revit brillamment aujourd'hui avec des interprétes comme Pino De Vittorio. |