Le ténor chante à Milan en 1750, par exemple Il Tigrane de Carcani.
Ercole Ciprandi rejoint la scène londonienne en 1754. Il y reste deux saisons, notamment dans le pasticcio Ezio de Hasse et Perez ou Ipermestra de Lampugnani (et Hasse) avec la Mingotti et Colomba Mattei, mais n'y retourne que dix ans plus tard environ.
On le retrouve à Lucques, Milan, puis Rome en 1758, avec Alessandro nell'Indie de Piccinni, accompagnant Mazzanti. En 1761, Ciprandi est Ircano dans Semiramide riconosciuta de Lampugnani, avec Camilla Mattei, à Milan.
Le ténor a l'insigne honneur d'inspirer son premier air à Mozart, Va dal furor portata de Massimo dans Ezio, pasticcio donné en 1764-65. Il est cependant peu probable qu'il l'interprète réellement sur la scène du King's Theatre, et l'air est loin d'être inoubliable. Ciprandi partage alors l'affiche avec Giovanni Manzuoli, qui attire le tout Londres : Adriano in Siria de J.C. Bach est un grand succès dont la musique marque Mozart.
La même année, on l'entend brièvement à Paris, puis de nouveau à Londres en concert, et pour 1765-66 : il retrouve Filippo Elisi, Savoj ou Teresa Scotti. Il chante par exemple L'Eroe cinese de Galuppi.
De retour en Italie, il parcourt diverses scènes : Ciprandi passe 1767-68 à Naples, avec Carlo Reina et la Girelli dans des œuves de Paisiello, et Mysliveček ; il interprète Ezio de Gassmann à Rome en 1769-70 avec les castrats Solzi, Folicaldi et Manzuoli ; il est à Turin en 1771-72 puis 1773 pour Tamas Kouli-Kan nell'India de Pugnani avec la Bastardella et Aprile, et des opéras de Colla, époux de la diva.
Burney admire son chant, son goût et son expression. |