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Carlo CARLANI

1716 – 1776

Fétis le fait naître à Bologne en 1738, ce qui est évidemment une erreur. En revanche, Carlani est en effet issu de l'école de Bologne, dans la lignée de Pistocchi puis Bernacchi, et s'impose comme l'un des fleurons du chant italien sans pour autant égaler le fabuleux Anton Raaff, autre élève de Bernacchi.

On retrouve le ténor au San Samuele de Venise en 1744 avec Carestini. Carlani chante Ircano dans la Semiramide riconosciuta de Hasse à Naples en 1744-45, puis un opéra de Manna accompagné de Mlles Astrua et Colasanti. Il retourne à Venise en 1746 pour chanter Bertoni, et reparaît à Naples en 1748-49, avec Barbara Stabili, notamment dans Partenope du mari de cette dernière, G. Scarlatti.

En 1749, Carlo Carlani rejoint Madrid et la compagnie italienne d'exception réunie là-bas par Farinelli. La troupe compte les sopranos Anna Peruzzi, Castellini, Manzuoli, la basse Montagnana et le compositeur Mele : c'est à ce dernier que l'on doit Armida placata, l'une des productions dans lesquelles Carlani apparaît, dans le rôle d'Adrasto. Le ténor incarne aussi le rôle titre de Demofoonte de Galuppi en 1749, et quitte Madrid l'année suivante.
De retour en Italie, Carlani chante à Rome, Milan puis de nouveau Rome dans Cleante de Sabatino en 1752, avec les castrats Belardi, Gallieni et Elisi. Il se produit à Livourne en 1753-54, chantant notamment Cajo Mario de Jommelli. Sa carrière européenne le porte ensuite à Vienne, de 1755 à 1761 : il y paraît avec la jeune enchanteresse des scènes lyriques, Caterina Gabrielli, et donne notamment L'Innocenza giustificata et Tetide de Gluck, Alcide al bivio de Hasse et Armida de Traetta. Il s'offre néanmoins une parenthèse milanaise en 1757 et napolitaine en 1759. Entre 1763 et 1765, le ténor brille à Venise, interprétant Galuppi et Sarti avec Elisi et Camilla Mattei. C'est peut-être à cette période qu'il perd son épouse la contralto Merighi, notablement plus âgée que lui. En 1764, il se remarie donc. Sa carrière prend également fin à ce moment-là. Il termine sa vie à Palerme.

On prête généralement à Carlani de grandes facilités vocales, notamment pour les passages dans l'aigu. Néanmoins, le jeune Carlani doit simplifier substantiellement la partie écrite pour Amorevoli par Hasse dans Antigono lors de la reprise napolitaine de 1744. Le ténor n'en demeure pas moins l'un des plus en vue de son époque.

L'Innocenza giustificata Valerio C. W. Gluck 1755 Vienne
  A. Karasiak, Cappella coloniensis dir. C. Moulds – CD Deutsche Harmonia Mundi 2004
Alcide al bivio Fronimo J. A. Hasse 1760 Vienne
  C. Reid, La Stagione Frankfurt dir. M. Schneider – retransmission de concert, festival de Halle 1998
Artaserse Artabano J. A. Hasse 1760 Naples
  E. Giannino, orchestra sinfonica dell'Emilia-Romagna dir. R. Alessandrini – retransmission de représentations à Jesì
Armida Idraote T. Traetta 1761 Vienne
  L. Cortellazzi, orchestra internazionale d’Italia dir. D. Fasolis – retransmission de représentations, Martina Franca 2014
Didone abbandonata [3] Iarba B. Galuppi 1765 Venise
  Mélange avec version de 1766 ? A. Carè, Orchestra del Teatro Lirico Sperimentale di Spoleto ‘A. Belli’ dir. F. Piva – CD Bongiovanni