Canini est repérable à Florence en 1736 dans la Ginevra de Vivaldi, avec la Girò. Après un passage à Venise, il retrouve les scènes florentines les deux années suivantes, et paraît aussi à Pérouse (Issipile de Porta avec Prudenza Sani). Le ténor enchaîne des engagements entre diverses scènes de moindre envergure, entre Arezzo, Cortona, Pistoia et surtout Lucques, où il interprète Leo et Vinci. En 1742, le voici aussi à Gênes et Venise, par exemple en Tamerlano du Bajazet de Bernasconi. Après des prestations à Brescia, Canini chante à Crema et Milan les premiers opéras de Gluck : Tigrane, Arsace et Sofonisba, avec notamment l'Aschieri, Carestini et Domenica Casarini. Il chante encore à Vérone en 1745, avant de partir pour l'étranger – définitivement.
En effet, Settimio intègre la célèbre troupe ambulante de Mingotti, à l'occasion de diverses haltes dans un parcours traversant l'Allemagne (Hambourg, Leipzig, Dresde), l'Autriche et le Danemark, principalement. Dès le carnaval 1745, le voici à Graz pour Argenide de Galuppi avec les sopranos Mazzoni et Giacomazzi. Les prestations sont également nombreuses à Prague, dans du répertoire de Hasse, par exemple. C'est dans cette ensemble qu'il retrouve le Chevalier Gluck, qui écrit pour la troupe Le Nozze d'Ercole ed Ebe à Dresde à l'occasion d'un double mariage princier en 1747. Canini change de troupe pour celle de Locatelli : nouvelle rencontre avec Gluck, qui compose son Ezio pragois pour elle en 1750.
Le ténor paraît encore à Munich en 1751 dans L'Ipermestra de Bertoni avec la Fumagalli et la contralto Della Stella, après quoi il semble exercer comme maître de chapelle à Wrocław (attesté en 1754).
Le rôle de Massimo donne une image flatteuse de ses capacités, et comprend le très bel air Se povero ruscello, que Gluck adaptera ensuite pour Orfeo et la scène Che puro ciel. |