Ce ténor est peut-être originaire de Lucques.
Brida s'illustre avec la Billington en 1791 à Vicence, dans La Morte di Cleopatra de Nasolini. Le ténor poursuit dans l'opéra séria en 1792 à Florence, et Livourne un an plus tard, par exemple dans Ezio de Tarchi, dans le rôle de Massimo, alors que le grand Giacomo David incarne Valentiniano. Il chante aussi un opera buffa de Tritto. Brida retrouve la Billington et le genre sérieux à Florence la saison suivante, puis Vérone, pour incarner Jarba dans Didone abbandonata de Paisiello, avec Roncaglia et Anna Davia de Bernucci.
Le jeune ténor est engagé pour Londres en 1794-95, faisant montre d'une jolie voix mais d'un certain manque d'expérience, surtout auprès de divas comme la Banti et la Morichelli. Avec la première, il donne notamment Aci e Galatea de Bianchi, qui récolte peu de succès. Il accompagne la seconde dans La Capricciosa corretta de Martín y Soler, et se produit dans maints autres spectacles : oratorios, concerts, opéras en tous genres. Haydn a l'occasion de l'entendre et apprécie sa voix, malgré un manque de musicalité.
De retour en Italie, Brida se produit à Livourne, Bologne, Naples (avec Gennaro Luzio dans un opéra de Cimarosa), Florence etc. On l'entend régulièrement à Venise : en 1798 il est au San Samuele avec la Morichelli, dans Avviso ai maritati de Mayr. En 1802 puis 1804, il chante au San Benedetto, où il participe à plusieurs farse et pièces sentimentales, dont La Calzolaia de Generali.
Dans les années suivantes, on le retrouve à Lisbonne sous le nom de Luiz Breda, en tant que ténor de demi caractère : il y côtoie les prime buffe Dorotea Bussani et surtout la jeune contralto Gafforini.
En 1809, Brida fait partie de la troupe de l'opéra italien à Paris, et chante notamment Così fan tutte de Mozart.
On retrouve la trace du ténor en 1821 à Sienne, dans Il Finto Sordo de G. Rossi.
Son épouse est également une chanteuse de quelque talent, élève de Roncaglia. |