Ténor recherché à une époque peu propice à ce type de voix, Boni se distingue par sa carrière à l'étranger.
Il est au service de l'archevêque de Bruxelles à la fin des années 1640 et au début des années 1650, période à laquelle il se rend également à Venise (1649). Boni rejoint ensuite la cour de Dresde où il chante avec le castrat Donati entre 1652 et 1654. Mais le prince-électeur local a du mal à retenir longtemps les artistes italiens, et Boni accepte une place plus prestigieuse au sein de la chapelle impériale de Vienne, où il est admis en juin 1654.
À Vienne, Stefano est le ténor le mieux rémunéré, gagnant plus que Giovanni Felice Sances. En 1660-61, Boni chante pour le théâtre des Grimani à Venise dans Gl'amori infrutuosi di Pirro de Sartorio et Annibale in Capua de Ziani avec la célèbre Porri, le castrat Bovi et la basse Fontana, piliers des théâtres vénitiens. Cela qui lui vaut une reprimande formelle de l'empereur, qui n'accepte pas que ses chanteurs se produisent à l'opéra. Cette politique explique peut-être pourquoi Boni quitte un temps le service de Léopold Ier pour rester dans la Sérénissime où il fait partie de la chapelle de Saint-Marc tout en paraissant sur les planches, entre 1665 et 1669.
En 1670, le ténor retrouve néanmoins Vienne où il demeure jusqu'à son décès en 1688. |