Adamo Bianchi est natif de Bergame.
En 1784, le ténor participe à l'opera buffa Le Gelosie villane de Sarti à Milan, avec la basse Raffanelli. Il participe à l'opéra sérieux à Mantoue en 1788, et sans doute dans sa ville natale un an après dans Alessandro nell'Indie de F. Bianchi. On l'entend à Bologne en 1791, ainsi qu'à Vienne. Bianchi incarne Claudius dans Ambleto d'Andreozzi à Padoue, en 1792, avec le soprano Crescentini. Il chante la même année à Gênes avec Anna Davya et le castrat Bruni. En 1792-93, le ténor est à Venise pour des pièces sérieuses de Nasolini, Tarchi et Bianchi.
À Milan, il retrouve les mythiques Crescentini et Grassini pour Giulietta e Romeo de Zingarelli, succès foudroyant de l'époque, en 1796. Après une saison à Rome (avec le castrat Martini), on l'entend dans le même théâtre milanais les années suivantes, chantant notamment Salieri, Tritto, Paisiello et Nicolini, avec la Catalani en 1801. En 1802-03, il paraît à Turin, puis à Bologne (avec le castrat Testori) et Milan dans Cora e Alonso de Mayr, et Oreste in Tauride de Federici en 1804.
Appelé à Paris en 1804, il participe aux festivités du couronnement de l'empereur Napoleon. On dit que le souverain se lève pour mieux voir celui qui chante si agréablement.
En 1817, Bianchi chante encore Arianna e Bacco de Mayr à Bergame, à l'occasion d'un académie des professeurs de musique locaux. Il se contente alors de son poste de soliste à la basilique S. Maria Maggiore de sa ville natale, où il collabore avec son ami Mayr, également natif de Bergame. Il se consacre également à l'enseignement et figure parmi les professeurs du ténor Donzelli.
Dans l'Allgemeine musikalische Zeitung de 1836 (no 38) on peut lire, à l'occasion du jubilée de ses cinquante ans de service à la basilique de Bergame, qu'il fut l'un des meilleurs ténors d'Europe, admiré de Napoléon, et capable de soutenir « sans crier » le contre-ut en voix de poitrine – un exploit à cette époque. L'article célèbre également sa capacité à déchiffrer à vue les parties les plus difficiles. Fétis lui consacre une entrée de sa Biographie universelle de la musique et de musiciens, précisant que Bianchi « fut estimé pour la pureté de son intonation et l'expression qu'il mettait dans son chant. » |