Ténor napolitain (ou natif de Forlì selon d'autres sources).
On retrouve le chanteur à Naples pour ce qui correspond probablement à ses débuts, ou pas loin, dans La Modista raggiratrice de Paisiello en 1791, avec une Teresa Bertinotti débutante. Il continue de s'y produire régulièrement dans les opéras bouffes – ainsi qu'à la chapelle royale – chantant par exemple des œuvres de Palma comme La Pietra simpatica en 1795 puis Gli Amanti ridicoli en 1797 avec le vétéran Luzio, célèbre basse locale. Avec la charmante Irene Tomeoni, Benelli donne la cantate Nelson del Nilo pour célébrer les victoires de l'amiral anglais, où il chante God save the King. Il interprète aussi Piccinni, Guglielmi, Caruso et paraît à Modène.
S'essayant à la composition, il fait jouer un de ses opéras à Naples en 1798. Cette même année, Benelli gagne Londres où il paraît jusqu'en 1800. Il interprète Paolino dans le Matrimonio segreto de Cimarosa, l'un de ses rôles fétiches, et le rôle titre d'un Medonte. Les critiques sont bonnes mais ses prestations ne soulèvent pas un enthousiasme incroyable. Un journal commente ainsi son Paolino :
Il a parfaitement compris le style de ce maître et exécuté les passages les plus complexes avec facilité et brillant. Sa voix est belle et flexible, avec une puissance suffisante.
Benelli quitte Londres pour se rendre à Dresde, où il participe en 1801 à la création d'Aci e Galatea de Naumann avec la soprano Teresa Poggi-Cappelletti et la basse Perotti. Dresde sera la ville de ses succès, et il y demeure jusqu'en 1822, tant à la chapelle avec les castrats Sassaroli et F. Ceccarelli que sur les planches du théâtre italien. Il interprète notamment Axur de Salieri (rôle d'Atar). En 1812, il donne ainsi La Vestale de Spontini en traduction italienne, dans le rôle de Licinio. Il chante aussi les opéras de Paër, maître de chapelle au début du siècle et successeur de Naumann : Sargino est l'une des meilleures pages du compositeur, et composée pour Benelli. Il semble aussi reprendre Cesare in Farmacusa de Salieri, La Clemenza di Tito de Mozart et de la musique de Morlacchi ou encore Federici (Zaira) ainsi que ses propres compositions.
Le musicien est convié à Berlin pour enseigner, à l'issue de sa carrière dresdoise. Il y exerce jusqu'en 1829, un an de décéder.
La nature de sa voix était plutôt aiguë. Un autre Benelli chante au théâtre des Italiens à Paris, environ à la même époque. |