Elisabeth Augusta Wendling, dite Gustl, a pour parents deux excellents musiciens de la cour de Mannheim, qui jouissait alors d'une réputation flatteuse et qui vit l'émergence d'une véritable école. Sa mère Dorothea est prima donna du théâtre et son père est flûtiste. Sa future tante (par alliance) est la partenaire indéfectible de Dorothea sur scène et porte le même nom qu'elle, Elisabeth Augusta (Sarselli)-Wendling, heureusement parfois surnommée Lisl pour faire la différence ; Lisl, Gustl et Dorotea se produisent dans Sofonisba de Traetta, mais Gustl n'a que dix ans et son rôle est muet.
Dorothea Wendling fournit à sa fille une solide formation vocale, et sans hériter des talents formidables de sa mère, Gustl s'attire la sympathie d'un public attaché à la famille Wendling. La jeune cantatrice débute dans des seconds rôles et confirme un certain talent, notamment dans une reprise de La Buona Figliuola de Piccinni en 1769. Elle chante également avec succès à Zweibrücken, et charme le compositeur J. C. Bach, qui la demande officiellement en mariage en 1772. Le refus de Gustl pourrait bien constituer la raison pour laquelle le compositeur quitte ensuite la cour. La jeune cantatrice trouve des appuis bien plus intéressants en devenant la maîtresse du prince-électeur et de l'intendant de la musique.
Lorsque la cour est transférée à Munich, la dynastie Wendling se fixe également en Bavière. En 1782-3, Gustl se produit à Vienne, avant de chanter de nouveau à Munich avec sa mère, en concert ou à l'opéra, notamment dans Romeo und Julia de Benda. Lorsque Lisl tombe malade et ne peut assurer le rôle titre d'Armida de Prati en 1785, Gustl chante à sa place.
Certaines sources privilégient par ailleurs une participation de Gustl à Temistocle et Lucio Silla de J. C. Bach, à la place de Lisl – confusion possible en raison de l'encombrante homonymie des chanteuses.
Il est très probable que les ariettes françaises de Mozart aient été destinées à Gustl. |