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Cette chanteuse est originaire de Rome et contribue pleinement à l'émergence de l'industrie lyrique à Venise, d'ailleurs dominée par les divas romaines. On sait qu'Uga chante à Venise au moins dès 1634.
C'est dans les cours que l'opéra se développe pourtant d'abord, et Uga fait partie d'une troupe itinérante avec notamment le compositeur Benedetto Ferrari et la basse Manelli. L'ensemble se trouve Padoue pour la production d'Ermiona de Sances et La Maga fulminata de Manelli en 1636.
Le teatro San Cassiano de Venise vient de produire le premier opéra destiné au grand public en 1637, avec Andromeda, suivie en février 1638 de La Maga fulminata (Uga ne participe qu'à la seconde production) ; dès avril, Manelli et Ferrari passent à un autre théâtre. Felicita Uga, le danseur et maître de ballet Balbi, la basse Bisucci et le poète Persiani forment une Accademia in musica per recitar l’Opera pour le San Cassiano, et bien que la prima donna soit directrice sur le papier, c'est le compositeur Francesco Cavalli qui prend la tête des productions, et fournit les partitions, à commencer par Le Nozze di Teti et di Peleo en 1639. Les frais engagés sont considérables, avec le soutien de nobles vénitiens, et les membres de la compagnie abandonnent Cavalli à ses dettes... On sait peu de choses sur les premières distributions des productions vénitiennes, il est possible que Felicita Uga ait participé à d'autres créations, mais il lui aurait fallu faire face à la concurrence d'autres chanteuses comme Giulia Paolelli et surtout Anna Renzi.