Mariée à la basse à succès Trabalza, Lucia Celeste ne semble chanter que sous son nom d'épouse, quasi exclusivement à Naples au cours des années 1780. Malgré la durée relativement courte de cette carrière, celle-ci est plutôt riche.
On l'entend d'abord au Teatro Nuovo en 1780, par exemple dans Il Principe riconosciuto de Tritto, avec Rachele D'Orta ainsi que les basses Ferraro, A. Casaccia et G. Casaccia. Après plusieurs années dans ce théâtre à interpréter Guglielmi, Giordani et bien évidemment Cimarosa, elle passe aux Fiorentini en 1785-86. On y joue sensiblement les mêmes auteurs à succès : Guglielmi (La Finta Zingara, par exemple) et Paisiello (La Grotta di Trofonio, entre autres). Elle chante avec son mari, mais aussi d'autres basses comiques comme Morelli, ainsi que la fameuse Coltellini.
En 1787, Lucia délaisse le buffo et joue les seconds rôles dans le grand genre au San Carlo, participant par exemple à Scipione africano de Bianchi et autres pages avec les castrats Crescentini, Fiammenghi et Monnani ainsi que le célèbrissime ténor David. Outre l'opéra séria, elle côtoie encore la Banti pour l'oratorio Debora e Sisara, grand succès de Guglielmi de 1788. Sa dernière prestation a lieu dans Catone in Utica de Paisiello l'année suivante, retrouvant Banti, David et Monnani. |