Santa STELLA |
? – 1759 |
dite Santina |
Aussi [-Lotti] |
La soprano bolonaise est probablement élève du compositeur Lotti qu'elle épouse vers 1708.
La cantatrice est à Milan en 1703, avec Maria Landini et la contralto Vanini.
Santa Stella est à Padoue en 1705 dans Meleagro de Magni, avec la brillante Scarabelli, puis à Bologne dans une serenata d'Albergati avec le vieux mais très respectable castrat Pistocchi. Elle se produit pour la première fois à Venise entre 1706 et 1708, et chante avec les castrats De Grandis et Tollini dans plusieurs pages de F. Gasparini et Lotti dont Achille placato, puis Cecchi et Senesino dans Astarto d'Albinoni. Elle interprète aussi Caldara avec la basse Carli, le ténor Antonio Borosini et Nicolino. Toujours à Venise, elle est Asteria dans le premier opéra sur le thème de Tamerlan et Bajazet, tiré de la tragédie de Pradon. Son caractère dramatique marqué influence alors certainement le caractère d'Asteria tel que dessiné par Piovene.
Elle est encore à Venise en 1711 pour chanter Albinoni, et en 1713 avec le ténor Paita, notamment pour la musique de son époux. On l'entend aussi à Mantoue, dont elle est officiellement l'employée depuis au moins 1707, à l'instar du castrat Carboni.
L'épouse de Lotti est engagée à Dresde pour 1716-17 comme prima donna, avec d'autres divas remarquables comme la Zani puis la Tesi, la Laurenti, Johanna Döbricht, la Durastanti et Maddelana Salvai. Elle interprète les œuvres de son époux et de Heinichen : Teofane et Giove in Argo du premier, La Gara degli Dei ou Diana su l'Elba du second. À l'automne 1719, le couple Lotti quitte Dresde et retourne à Venise. Il semblerait que ce soit dans cette ville qu'elle se fixe, et survit à son mari. Elle est membre de la société Santa Cecilia à partir de 1737.
Le flûtiste Quantz, qui l'a entendue en Saxe, témoigne d'une cantatrice au trille excellent et l'intonation parfaite, dotée d'une voix robuste et d'un remarquable sens du pathos dans l'adagio, souligné par un usage intelligent du tempo rubato. Ce talent ne l'empêchait d'affronter des pages énergiques et vocalisantes, comme Falsa immagine de Teofane – un air qui fera parler de lui dans la version de Haendel. Comme actrice, Santa Stella est également célébrée. |
Il Tamerlano |
Asteria |
F. Gasparini |
1711 |
Venise |
> airs Cor di padre * Svena, uccidi |
R. Invernizzi, Auser musici, C. Ipata – The Gasparini Album, CD Glossa 2018 |
Giove in Argo |
Iside |
A. Lotti |
1717 |
Dresde |
>duo Quella destra sì mi porgi |
V. Genaux, Concerto Copenhagen dir. L.U. Mortensen – Farinelli vs Senesino, retransmission de concert, Copenhague 2018 |
Teofane |
Teofane |
A. Lotti |
1719 |
Dresde |
> air Falsa immagine |
F. Schäfer, dir. R. Goebel – captation de représentations à St Gallen, 2000
P.V. Molinari, Enea Barock Orchestra dir. V. Montanari – Donna All'Opera, CD Atma 2024 |
Diana su l'Elba
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Diana |
J.D. Heinichen |
1719 |
Dresde |
> air Mille belve dalle selve |
E. Ameling, Gewandhausorchester Leipzig dir. K. Masur – Elly Ameling sings Eighteenth Century Bel Canto Arias, 33t |
La Gara degli Dei
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Diana ? |
J.D. Heinichen |
1719 |
Dresde |
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S. Nold, orchestre Carl Philip Emmanuel Bach dir. H. Haenchen – retransmission de concert, Berlin 2003 |
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