Née en Allemagne, à Berlin, la cantatrice grandit à La Haye, et bénéficie de l'enseignement de Gertrud Mara, dont l'ombre plane sur l'ensemble des grandes chanteuses de la scène suédoise. Elle est la belle-fille du compositeur Hummel, et liée au musicien Augusti, qui épousera Lovisa Salomoni, autre étoile du chant à Stockholm.
Stading arrive dans la capitale suédoise dès 1773. Elle travaille et étudie au Bollhuset avant de faire ses débuts en 1779 dans Arsène de Monsigny. Elle décroche alors un contrat de première chanteuse. À partir de ce moment, elle enchaîne les rôles de premier plan, avec l'ancienne étoile Elisabeth Olin ou la grande tragédienne danoise Caroline Müller. Contrairement aux autres chanteuses de renom, elle se distingue par le caractère simple, modeste et touchant de ses incarnations, idéal pour l'opéra comique, la Sangaride d'Atys (version Piccinni) ou la délicate Cora. Cela ne l'empêche pas de créer l'Elektra de Haeffner en 1786, ou de jouer Andromaque de Grétry : il lui fallait des ressources vocales et dramatiques bien trempées pour rendre justice à ces rôles. Elle participe aussi à l'historique Gustaf Vasa de Naumann, qui réunit tous les grands chanteurs du moment, et crée Ebba Brahe dans Gustaf Adolfs jakt de son collègue le ténor et compositeur Stenborg : autant de partitions exaltant le nationalisme musical de l'époque. Elle a l'honneur d'incarner la déesse Frigga dans l'opéra du même titre d'Olof Åhlström en 1787.
En 1788, Augusti, Müller et Stading sont élues à l'Académie royale de musique. Franziska continue de chanter jusqu'à la fermeture de l'opéra en 1806, et, comme ses collègues, bénéficie alors d'une pension.
La chanteuse parcourt alors l'Allemagne et se fixe à Dresde, où elle termine ses jours.
Avec Olin, Müller, Augusti et Marcadet, Stading occupe une place de premier plan parmi les chanteuses de l'époque en Suède. Ses incarnations diverses, aussi exigeantes dramatiquement que vocalement (que l'on songe à l'air virtuose de Cora, ou à la déclamation d'Elektra), montrent bien combien le niveau était alors élevé sous le règne de Gustave III. |