Cantatrice native de Florence à la voix centrale, recherchée dans l'Italie du Nord.
On trouve sa trace à Gênes en 1726 avec le castrat Mariani et la soprano Zani. À Florence en 1726-27, elle interprète notamment Ipermestra de Vivaldi : Stabili y incarne Delmiro, face à la soprano Eberhard, et aux contraltos Mazzanti et Lancetti. Elle paraît ensuite à Naples entre 1727 et 1728 dans des seconds rôles avec la Turcotti puis la Merighi, notamment dans des œuvres de Hasse.
Après Pistoia et Livourne (avec la Posterla), elle est à Venise en 1731-32 comme seconda donna au San Giovanni Grisostomo avec Bordoni où elle chante Predieri, Giacomelli, et le Demetrio de Hasse. Suivent Alessandria, Gênes et Florence, avec par exemple le castrat Morigi.
Devenue prima donna, Stabili est à Pise en 1734 avec le castrat Saletti et le couple Babbi. Elle se produit à Florence, Pérouse puis Modène en 1740-41 dans Galuppi, puis Bologne et Venise pour le Demetrio de Gluck, dont c'est l'un des premiers opéras : elle interprète le même compositeur immédiatement après à Milan dans Demofoonte avec Carestini. Après une apparition à Cesena, la Stabili se produit à Bologne en 1745, puis à nouveau Florence, Venise et Lucques en 1747 où elle fait sans doute connaissance avec le compositeur G. Scarlatti, qu'elle finit par épouser. Après Milan en 1747-48, Barbara Stabili-Scarlatti chante notamment dans les opéras de son époux à Turin entre 1748 et 1750.
La Borde la décrit « plus célèbre par sa beauté que par son talent », mais elle fait tout de même partie des cantatrices demandées de l'époque. Elle serait morte vers 1753, peut-être après un ultime Alessandro nell'Indie de son mari à Reggio, avec le soprano Potenza.
Le rôle d'Aristea que lui destine Galuppi n'est en effet pas d'une grande difficulté technique, mais exige une voix élégante et touchante, plutôt centrale (sa partie ne dépasse pas le sol4). Elle est même souvent désignée comme contralto, et c'est en clef de contralto que Hasse écrit son rôle dans Demetrio. |
