On repère cette cantatrice romaine en secondo uomo à Florence en 1747, dans Demetrio de Hasse, avec Carlani, Gherardi et Fumagalli.
Particulièrement active à Venise, Livia chante dans des œuvres légères comme le Bertoldo de Goldoni et Ciampi avec Carattoli en 1749, mais elle y interprète un rôle sérieux et impose au compositeur pas moins de cinq airs. La même année et toujours à Venise, la soprano chante aussi dans Leucippo de Hasse avec Carestini et Teresa Albuzzi. En 1755, Livia interprète notamment Andromaque dans Astianatte de Pampani, avec à ses côtés la jeune Gabrielli. Elle est à Livourne l'année suivante.
On l'entend à Florence dans Lucio Papirio de Galuppi avec l'Aschieri, Albuzzi, Ottani, Gizziello. À l'hiver 1758-59, elle paraît à Turin avec Guadagni et la Spagnoletta.
En 1760, Traetta et Frugoni essaient de renouveler le succès de leur première adaptation de la tragédie lyrique française, et donnent I Tintaridi avec la Gabrielli, Aprile et Panzacchi ; Segantini y est la furieuse Febe. En 1761, elle est prima donna au carnaval de Faenza avec le castrat Amadori. On la retrouve aussi à Londres où elle accompagne les débuts d'une autre fabuleuse cantatrice, Anna De Amicis, qui seule brille sur scène au sein d'une distribution médiocre peu appréciée de J. C. Bach. En 1769, un livret de Caio Marzio de Jommelli précise qu'elle est au service du duc de Modène.
Bien que présente sur des scènes réputées, la Segantini reste une cantatrice de second rang. |