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La soprano Teresa Scotti est originaire de Turin.
À Naples, elle chante G. Scarlatti, Cafaro et Conforto en 1755-56 et 1756-57 avec Manzuoli, le ténor Magalli et Caterina Flavis. Scotti retrouve la ville en 1760 et participe notamment à Astrea placata de Francesco De Majo avec rien moins qu'Anton Raaff, Clementina Spagnoli, les castrats Amadori et Manzuoli. Elle chante à Parme vers 1762, puis à Vienne avec Guadagni et le couple Tibaldi.

Engagée comme seconda donna (avec la Spagnoli) puis prima donna au King's Theatre de Londres entre 1764 et 1766, elle partage l'affiche avec l'un de ses partenaires réguliers, le soprano Manzuoli, ou le castrat Elisi, et le ténor Ciprandi ainsi qu'une cantatrice de la dynastie Young, la charmante Polly. Elle interprète ainsi Adriano in Siria de J. C. Bach, un pasticcio sur Ezio et L'Eroe cinese de Galuppi. Elle crée également l'opera seria entièrement italien de Arne, L'Olimpiade, sur un livret de Metastasio modifié par Bottarelli – incluant l'ajout d'un duo supplémentaire et d'un quatuor. Burney la décrit comme « d'allure élégante, avec un beau visage et une voix frêle ; en dépit de ce manque de puissance, elle faisait preuve de beaucoup d'agilité et d'expression. »
En 1782, divers livrets d'opéra bouffe publiés à Gorizia et Padoue font état d'une Teresa Scotti en seconda buffa. S'agit-il de la même en fin de carrière ? De fait on retrouve encore ce nom à Florence avec la Morichelli, et les basses Bassi et Rovedino. L'opéra séria n'est pas abandonné : en 1782 encore, Teresa Scotti est à Trévise en Semira de l'Artaserse d'un certain Zanetti, de Pérouse, avec Marianna Bianchi et le ténor Panati.