En identifie cette chanteuse originaire du Tyrol en 1714 – d'après Quadrio – à la cour d'Innsbruck, d'après un récit du compositeur Stölzel, chantant avec la contralto E. Borosini.
Scio paraît également en Italie : elle interprète trois opéras au San Cassiano de Venise pour la saison 1712-13 avec le contralto Carboni et Nicolino, avec les musiques d'Albinoni (Le Gare generose), Paulati et Gasparini. Elle se fait aussi l'interprète de la Griselda d'A.M. Bononcini en 1718 à Milan, avec le castrat Tempesti et la soprano Marcello.
On retrouve Scio à la cour palatine, à Mannheim, entre 1724 et 1746, avec une apparition à Bayreuth documentée en 1720. Pour l'inauguration du théâtre de Mannheim en 1742, avec Meride de Grua, Eleonora fait encore une apparition. On y entend la castrat Mariano Lena ainsi que Rosa Pasquali (la bavarese), étoile du théâtre de Bayreuth. Certaines sources doutent qu'il s'agisse de la même artiste, mais d'une homonyme. Il n'est pourtant pas impossible de lui prêter trente ans de carrière.
C'est la sœur de Sebastiano (de) Scio, maître de ballet à Mannheim qui règle les danses du Meride de Grua.
Eleonora obtient une pension en 1746. Elle termine ses jours à Schriesheim. Elle vit de l'exploitation d'un moulin et de l'élevage de truites.
Jean-Sébastien de La Borde décrit une « musicienne fort habile ». |