Soprano spécialisée dans le répertoire léger.
Margherita mène toute sa carrière à Naples, au Teatro de' Fiorentini qui cultive l'opera buffa typiquement local, jusqu'au dialecte. On l'entend ainsi une première fois en 1729 dans L'Erminia de Giuseppe Di Majo, avec des piliers de cette scène comme la soprano Colasanti, le ténor travesti De Falco et la basse D'Ambrosio. Le théâtre joue beaucoup de petits maîtres locaux, mais certains jeunes talents finissent par acquérir une réputation européenne dans l'opera seria. Au cours de ses vingt ans de carrière, Pozzi crée donc des pages d'auteurs aujourd'hui peu connus comme Pietro Pulli, Nicola Conti, Federico (distribution de L'Ottavio en 1733, ci-contre), Antonio Aurisicchio, Matteo Capranica ou encore Nicola Logroscino. Mais à son palmarès figurent aussi des compositeurs acclamés comme Leo (dont elle crée cinq opéras à commencer par La Mbroglia scoperta en 1732), Latilla à sept reprises, de Li Marite a forza de 1732 au Gismondo de 1737, les pages du genre les plus élaborées de Pergolesi, Sarro, L'Orazio d'Auletta (1737), un des premiers grands succès bouffes à circuler abondamment, avec le vétéran comique Corrado... En 1738, Pozzi est de L'Odoardo du tout jeune Jommelli, avec la contralto Elena Pieri. Elle chante encore Porpora, Ciampi...
Les jeunes talents de la scène bouffe des années 1740 peuvent encore compter sur ses talents : la soprano crée L'Elisa de Cocchi en 1744, avec Laura Monti, et La Moglie gelosa d'Abos l'année suivante. Sa carrière semble prendre fin en 1749 avec L'Amor comico de Sellitto.
En deux décennies, Pozzi a marqué le genre de son interprétation des emplois ancillaires à la palette dramatique vaste. Elle passe ensuite le flambeau à l'excellente Marianna Monti. |