La première trace d'Elisabetta Potenza apparaît à Naples en 1794 dans La Scuola degli amanti (Tritto ?). Elle reste dans la ville au Teatro Nuovo presque chaque année jusqu'en 1802, s'imposant progressivement comme prima buffa : elle chante Paisiello (au moins 5 opéras), Fioravanti, Farinelli, Cimarosa (Il Matrimonio segreto avec la soprano Villeneuve), etc. Parmi ses partenaires, les basses Ferraro, Parlmagni ou Luzio, le ténor Eliodoro Bianchi, la soprano Bussani... Pendant cet intervalle, Potenza paraît à Rome où elle crée notamment I Fratelli ridicoli de Nicolini avec la basse Pellegrini et de nouveau Villeneuve : elle figure parmi les premières femmes à retrouver les scènes de la ville après plus d'un siècle.
En 1803, la soprano se rend à Gênes et Turin. Sa carrière se poursuit à Mantoue et Venise, au San Benedetto, théâtre spécialisé dans le genre demi-caractère. Elle y crée Elisa de Mayr avec le ténor Brida, et la Pamela nubile de Generali, beau succès de l'époque. Potenza est à Crémone et Brescia (avec les basses De Grecis et Barilli) en 1805, et l'année suivante à Bergame avant de retrouver Naples en 1807 et 1808 pour cinq productions. On la trouve à Florence à la Pergola, par exemple dans une reprise de Li Sposi in cimento de Mosca avec Parlamagni. Elle est en 1809 à Livourne et 1810 à Naples pour Il Geloso ravveduto de Blasis. Luzo et Ferraro, compagnons des débuts, sont aussi à l'affiche. Elle paraît encore à Pise la même année (I tre gobbi). |