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Teresa POGGI-CAPPELLETTI

1764 – ?

Aussi [Theresa] [Capelletti] [Cappeletti] [Capeletti]

Soprano d'ascendance napolitaine ou milanaise, selon les sources.
C'est apparemment à Milan qu'elle débute au début des années 1780. On l'entend ensuite dans plusieurs autres théâtres italiens, dans l'opéra bouffe. Elle est par exemple prima buffa à Venise en 1787, avec la basse Rovedino, dans Una cosa rara. L'année suivante, elle participe aux Nozze di Figaro de Mozart à Florence, sans doute dans le rôle de la contesse. Elle est à Palerme en 1789. Néanmoins, Teresa Poggi est déjà active en Allemagne à la cour de Brunswick, au moins en 1782-83, partageant premiers et seconds rôles avec Katharina Schindler (Bergopzoomer). La basse bouffe Cappelletti fait également partie de la troupe. On donne maints opéras bouffes des maîtres du moment et surtout Anfossi, et quelques opéras sérias comme Circe ed Ulisse et Armida d'Astaritta, avec le castrat Caselli. Elle semble paraître à Dresde en 1784 dans Il Pazzo per forza de Schuster.

En 1791, Teresa Poggi est à Londres, engagée pour les concerts Salomon-Haydn où elle donne des pages bouffes avec Albertarelli, Davide... et Cappelletti. Haydn précise dans sa correspondance qu'elle est seconda donna dans le théâtre où il doit créer son Orfeo, et semble la préférer à la prima donna Rosa Lops. Acclamée à Londres, Teresa retourne cependant en Italie.
Les premiers livrets témoignant de son union avec Petronio Cappelletti datent de 1793 et 1794, à Venise. Le couple participe aux Molinari de Paër, mais aussi à des pièces de Cimarosa, Bianchi et Portogallo. On les entend également à Monza, Trieste, Padoue (La Locanda de Paisiello), etc.
Teresa Cappelletti est engagée comme prima donna à Dresde en 1794 (1798 selon d'autres sources, cet engagement étant précédé de tournées en Allemagne) : on l'entend notamment dans I Nemici generosi de Cimarosa avec Rosa Manservisi en 1797. Elle y demeure jusqu'en 1802, se produisant un peu partout dans le pays. On admire la clarté et la plénitude de sa voix pure et homogène jusqu'au contre-fa. Son jeu et son expressivité font moins l'unanimité. Elle a notamment l'occasion de créer le dernier opéra de Naumann, Aci e Galatea, avec le ténor Benelli. La mort du maître de chapelle et son remplacement par Paër pressent le départ de Teresa : Paër est en effet accompagné de son épouse la cantatrice Francesca Ricciardi, qui reprend le flambeau au théâtre italien de Dresde.
Après avoir chanté Fioravanti à Parme en 1803, Teresa continue néanmoins de chanter Paër : La Locanda dei vagabondi et Il Serraglio à Palerme l'été de cette même année. On la retrouve encore à Cesena en 1805, puis à Macerata en 1808 dans L'Avaro d'Orlandi. Sa carrière doit prendre fin à cette époque.


Lo Spazzacamino principe Donna Flora M. Portogallo 1794 Venise
  Version en portugais : A. P. Russo, Portuguese Symphony Orchestra dir. R. Bernardes – retransmission de représentations, Lisbonne, 2012
L. Giovanini, Orquestra Sinfônica de Santo André dir. A. Rocha – captation de spectacle Santo André 2015
Aci e Galatea Galatea J. G. Naumann 1801 Dresde
  B. Geller, Barockorchester Stuttgart dir. F. Bernius – CD Orfeo