Cette soprano originaire de Bohême devient particulièrement reputée comme chanteuse virtuose.
C'est auprès du célèbre Hiller, à Leipzig, qu'elle parfait sa technique. Elle se produit dans cette ville en concert, dès 1778, accompagnée de sa sœur Marianne Podleskà, également chanteuse et élève de Hiller. Il y a en tout quatre sœurs musiciennes, puisqu'il faut y ajouter Franziska et Josepha, elles aussi cantatrices. En 1779, Thekla chante l'air (pour ténor) Leon piagato a morte de J. C. Bach dans Adriano in Siria. Elle interprète des pages des Sacchini (Ezio) ou encore Naumann (Ipermestra) en 1781. Les quatre sœurs participent régulièrement à des concerts où elles interprètent airs et ensembles d'opéra bouffes et sérieux. Thekla débute sur scène en 1781, dans Alceste de Schweitzer, dans la troupe administrée par Bondini.
Dès l'année suivante, la soprano entre au service du théâtre de la cour ducale de Courlande, en Lettonie ; c'est là qu'elle épouse le maître de chapelle et corniste du nom de Batka. Accompagnant la cour, elle se rend à Naples.
En 1786, la virtuose participe à un concert à Vienne avec Anna Storace, Michael Kelly et la basse Benucci, créant Gioas d'Anton Teyber. Elle demeure dix mois à Vienne et fait sensation, reprenant aussi le rôle de Kostanze dans Die Entführung aus dem Serail ; Zinzendorf rapporte pourtant l'avoir entendu « miauler » dans l'ouvrage de Teyber. L'empereur doit la tenir en meilleure estime, puisqu'on paie le ténor Adamberger pour qu'il donne des leçons à la cantatrice. Après cette prestation autrichienne, la soprano se rend à Prague. Podleskà effectue une nouvelle tournée en Allemagne vers 1800 ; c'est toutefois au château de Mitau, en Lettonie, qu'elle mène l'essentiel de sa carrière.
Elle se retire de la scène lyrique en 1807. Accumulant un corpus musical important tout au long de sa carrière, elle laisse derrière elle un précieux trésor aux musiciens d'aujourd'hui. Elle s'installe à Prague pour finir ses jours, occupée à enseigner le chant.
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