On ne sait rien d'une éventuelle carrière italienne de cette soprano, qui s'illustre une dizaine d'année à la cour de Vienne, en général comme seconda donna derrière Theresia Holzhauser (épouse Reutter).
Elle est engagée au service de l'empereur en décembre 1731, et le maestro Fux, relayant une demande d'augmentation en 1734, précise qu'il s'agit d'une chanteuse « de premier rang ». Lors de l'engagement de Pisani, il vantait sa « voix excellente et son bon art du chant ».
Barbara s'illustre tout au long des années trente dans les oratorios, cantates, serenate et opéras des maestri locaux avec la Reutter, les castrats Orsini, Monteriso, P. Casati mais aussi occasionnellement Salimbeni ou Farinelli (ce dernier dans La Morte d'Abel en 1732). Autres fidèles de la cour : le ténor Borghi et la basse Praun. C'est aussi l'époque des grandes pages métastasiennes, comme Adriano in Siria (Sabina), L'Olimpiade (Argene) ou encore Achille in Sciro (Deidamia, unique rôle féminin). Tous ces opéras sont de Caldara, mais elle participe aussi à des créations de F.B. Conti (Issipile), Reutter, Porsile, Predieri (Zenobia de Metastasio) ou encore I. M. Conti (Il Figliuol prodigo, 1735). Chose rare pour Vienne, elle incarne un rôle masculin dans Gioseffo, che interpreta i sogni de Caldara en 1736.
On sait que Haendel tente de l'engager pour Londres en 1731, mais elle ne s'y rend pas (elle évoque une phtisie). En 1737, c'est la compagnie rivale, The Opera of the nobility, qui essaie de l'embaucher – sans effet. Elle quitte la cour de Vienne en 1738. |