On connaît mal la carrière de cette chanteuse somme toute modeste et dont le principal titre de gloire est d'avoir été la première Donna Elvira de Mozart.
Son nom est cité dans les productions d'opera buffa de Reggio pour le carnaval 1784 (avec la basse Benedetto Bianchi), puis en 1784-85 à Pesaro, notamment dans Giannina e Bernardone de Cimarosa. Elle enchaîne les scènes peu réputées : Vicence, Trévise, Mestre, Udine, où elle reprend La Grotta di Trofonio de Paisiello, puis Zara.
Caterina intègre la troupe italienne de Bondini puis Guardasoni active entre Prague, Leipzig et Varsovie. Elle y fait partie des réguliers entre 1786 (création pragoise de Don Giovanni, repris dans les autres villes) et 1794, toujours dans des rôles secondaires. On lui attribue souvent des rôles purement comiques dans des œuvres de Soler (Una cosa rara...), Paisiello, Salieri (Axur, Il Talismano)... Parmi ses collègues, les basses Bassi et Lolli, et le ténor Baglioni. Elle retrouve aussi sa sœur Chiara et Maria Antonia, née Micelli et épouse du ténor Specioli (possiblement liée à Caterina et Chiara). Exceptionnellement, elle participe à Zenobia in Palmira d'Anfossi comme seconda donna avec la Danzi et Baglioni en 1792. En 1794, on l'entend encore dans L'Incanto superato de Sussmayer, toujours à Prague, avec les divas Campi et Strinasacchi.
Un doute subsiste quand à la distribution des rôles dans Don Giovanni : certaines sources hésitent et inversent les interprètes de Zerlina et Donna Elvira, Caterina Micelli et Caterina Bondini (née Saporiti). Il n'est pas exclu que Micelli ait crée l'un des rôles, et repris l'autre ailleurs, au gré de l'évolution des troupes ; de plus les livrets indiquent souvent Dem. Micelli sans préciser de quelle sœur il s'agit – on ne sait pas qui de Chiara ou Caterina était la plus âgée. Il est aussi possible que Caterina ait endossé le rôle de Donna Elvira pour remplacer Rosa Baglioni, malade, peut-être initialement prévue.
Quoi qu'il en soit, elle reste une chanteuse de second plan. |