La jeune Maria Antonia Micelli, peut-être liée aux sopranos Caterina et Chiara du même nom, commence à chanter à Naples dans de très nombreuses productions entre 1775 et 1779, en particulier les premières pages de Paisiello comme Le Astuzie amorose avec Marianna Monti, mais aussi de Cimarosa (I Sdegni per amore). Elle crée encore des pages de Tarchi, Monti et Lenzi (Il Tutore burlato), retrouvant des piliers locaux comme Andrea Ferraro et Gennaro Luzio.
En 1779, la voici à Bologne avec Antonio Palmini, puis à Ferrare. C'est sans doute à Trieste en 1780 qu'elle rencontre le ténor Antonio Specioli, qui devient son époux. Maria Antonia paraît encore sans lui à Venise, mais avec Calvesi, pour reprendre La Finta Giardiniera d'Anfossi. Antonio et Maria Antonia sont réunis en 1791 à Gorizia. En 1782, à Bologne, les Specioli donnent Gli Amanti canuti d'Anfossi avec Paolo Mandini.
Entre septembre 1782 et août 1785, le couple Specioli est engagé dans la troupe animée par Haydn à Eszterháza, lui comme ténor de demi-caractère, qui chante aussi des rôles sérieux, elle dans le répertoire buffo. Mmes Valdesturla et Bologna sont responsables des rôles plus sérieux. Maria Antonia reprend Amaranta dans La Fedeltà premiata, puis crée la bergère Eurilla dans Orlando paladino. Elle est aussi par exemple Bettina dans I Viaggiatori felici en 1784.
En 1787,
elle se produit ensuite à Modène, Sassuolo, Florence, Vérone et Padoue, souvent sans Antonio. Au programme, Soler, Cimarosa, Paisiello... Maria Antonia est prima buffa à Varsovie en 1789-90 : elle y reprend le Don Giovanni de Mozart avec la scène Mi tradi et Odio, furor, dispetto de Haydn. Le Don Giovanni de Gazzaniga est à l'affiche à Brescia en 1791, où Maria Antonia est Donna Anna et Maturina. Le carnaval suivant, Specioli est à Ferrare. |