Maria Magdalena est la fille de l'organiste Ignaz Lipp à la cour de Salzbourg, où l'archevêque la fait engager comme soliste pour sa musique sacrée et profane. Celui-ci l'envoie perfectionner son art à Venise, probablement à la Pietà, de 1761 à 1765 avec sa future collège et amie Braunhofer : les demoiselles sont encore adolescentes.
Elle devient l'épouse du compositeur et organiste Michael Haydn, employé à la cour, en 1768. Leur première fille ne survit malheureusement pas à sa première année. Naturellement, le couple Haydn connaît et fréquente la famille Mozart ; Wolfang destine à la soprano plusieurs de ses premières œuvres lyriques (dont La Finta Semplice, certes à l'origine écrite et prévue pour Vienne) ainsi que, à la maturité, le magnifique Agnus Dei de sa Messe du couronnement. Elle interprète également les œuvres de son époux (Rebecca al Braut) et des compositeurs locaux, comme Adlgasser qui écrit un Nitteti en 1766, ainsi que le Vologeso de Sarti. Il est aussi possible qu'elle ait interprété le récitatif et air A Berenice... Sol nascente de Mozart.
La cantatrice a la réputation de défendre sévèrement ses prérogatives, et de mal traiter certaines de ses collègues, comme Mmes Strasser et Fesemayr. En 1783, Lipp parvient à se faire augmenter, contrairement à la Braunhofer, mais elle connaît toute sa vie des problèmes d'argent, surtout après le décès de son époux, à qui elle survit 21 ans. Elle quitte le service de la cour en 1803. |