Marianna est fille du chanteur, acteur et directeur de troupe Giuseppe Imer, bien connu à Venise, notamment pour son soutien à Goldoni. Sa sœur cadette Teresa devient également chanteuse et aventurière protéiforme, à la vie scandaleuse.
On la repère à Vérone en 1738 en Servilia du Tito Vespasiano de Hasse, avec Tolve et Carestini. Après avoir chanté dans la troupe de comédie de Giuseppe, Marianna et le castrat Lorenzo Ghirardi paraissent dans le Gustavo primo de Galuppi en 1740, à Venise, avec la Farinella et Pompeo Basteriis. Marianna Imer participe la même année à Le Nozze del Piacere e dell'Allegria à Modène, sur un musique de Pulli, avec Angela Zanucchi. Elle incarne Fulvia dans l'Ezio de Lampugnani pour la saison 1744-45 à Venise, avec la Giacomazzi dans le rôle titre et le castrat Peretti.
La cantatrice se rend à Londres en 1746, chantant comme prima donna le temps d'une saison au King's Theatre avec sa sœur, ainsi que les castrats Jozzi et Monticelli. Elle participe à La Cadutà de' giganti de Gluck et Antigono de Galuppi et autres musiciens.
On ne sait si c'est Marianna ou Teresa qui participe à Le Metamorfosi odiamorose in birba trionfale nelle gare delle terre amanti en 1754, opéra parodique dont le livret aligne les plus pompeux titres imaginaires : Giuseppe Imer se fait ainsi appeler Il Sig. Fidelmo Grassicordio, Virtuoso di gabinetto del Gran Sopramanico et sa fille se présente sous le nom de La Sig. Bellivoltica Altipifaria, Virtuosa di sala dell'alte piramidi d'Egitto ! On l'entend la même année à Modène, avec Monica Bonanni.
En 1756, Marianna est prima donna au San Samuele dans Statira de Scolari avec le castrat Belardi. Elle se produit aussi au San Moisè la saison suivante, avec le castrat Gallieni, notamment dans Issipile de Gassmann.
Charles Burney se rappelle de la saison londonienne de 1746 dans son Histoire générale de la musique :
Imer, la première chanteuse, n'a jamais été que médiocre, tout au plus, tant dans son chant que dans son style et son jeu [...] |