Peu de choses sont connues sur cette délicate soprano, active à Londres lorsque l'opéra séria y prend solidement pied.
Selon Burney, il s'agirait d'une certaine Isabella Calliari, Vénitienne mentionnée par Quadrio, mariée à un Français. La carrière de cette chanteuse pourrait s'être étalée sur 1700 – 1720, grosso modo ; notons qu'il ne s'agit que d'une hypothèse.
Engagée à Londres entre fin 1709 et 1712, elle chante divers opéras et pasticci italiens : Almahide, Idaspe fedele avec Nicolini en 1710, l'année suivante Almirena dans Rinaldo de Haendel, affrontant alors la volcanique soprano Elisabetta Pilotti, ainsi que Pirro e Demetrio d'A. Scarlatti et Etearco de G. Bononcini. Après deux ultimes opéras de F. Gasparini en 1712, on n'entend plus parler d'elle.
Le rôle d'Almirena est d'ambitus réduit et n'exige pas de haute virtuosité. Haendel a toutefois gratifié le rôle d'une de ses pages les plus célébres – et réutilisées –, avec le sublime Lascia ch'io pianga. D'autres recueils d'airs témoignent néanmoins d'une vocalité capable de plus de brillant, par exemple Ambleto, dans lequel la Girardeau vocalisait avec deux trompettes et hautbois.
Début d'un air d'Isabella dans Ambleto de Gasparini ( et al. ?) |
