Caterina est une soprano d'origine romaine.
On la retrouve quasiment sans relâche à Naples entre 1749 et 1762. Elle débute aux Fiorentini, théâtre spécialisé dans les œuvres légères, où elle est spécialisée dans les rôles en travesti, par exemple dans Flaminio de Pergolesi, Il Pazzo per amore de Fischietti ou La Costanza de Traetta, avec Marianna Monti et Giuseppe Casaccia. Durant cet intervalle, elle passe à Venise pour créer notamment trois pages de Latilla (dont L'Opera in prova alla moda) en 1750-51, avec la célèbre basse bouffe Carattoli.
Son talent dans le registre sérieux lui vaut d'être recrutée au San Carlo, toujours à Naples, où elle débute dans Arsace de Sabadini en 1754, avec les immenses Babbi et Caffarelli. Excepté un retour aux Fiorentini entre 1757 et 1759, Caterina est de toutes les productions d'opera seria du San Carlo, essentiellement dans les derniers rôles masculins (La Disfatta di Dario de Cafaro en 1757, Achille in Sciro de Hasse en 1759...), puis comme seconda donna en 1761-62, notamment Emilia du Catone in Utica de J.C. Bach, avec Clementina Spagnoli, Guarducci et surtout le légendaire ténor Raaff.
Dans le même genre, la voici prima donna à Padoue, primo uomo à Venise (Merope de Latilla avec Camilla Mattei)...
En 1763, elle chante une cantate de Jommelli à Bologne avec le couple Tibaldi et le contralto Cicognani, pour l'arrivée du prince du Liechtenstein.
Les années suivantes la voient passer entre Florence et Livourne, Milan, Pise, Venise (Sesostri avec le jeune Rauzzini) et Padoue, enfin prima donna seria. À Munich, en 1769, un grand succès dans Antigono de Sales, avec Rauzzini et Panzacchi, lui vaut de nouveaux engagements locaux, dans des opéras de Sacchini et Bernasconi en 1770 et 1772.
On l'entend à nouveau à Trévise et Mantoue (avec le ténor Schiroli). En 1774, elle est primo uomo à Bologne dans le pasticcio Vologeso. Sa carrière touche à sa fin, même si on la repère encore comme prima donna du Medonte de Sarti en 1781 à Bologne, avec le castrat Folicaldi. |