Si les premières traces de cette chanteuse datent de 1792, elles attestent déjà d'une artiste bien active, et probablement donc depuis quelques années : elle passe cette année à Bologne (Li Raggiri fortunati d'un certain Robuschi), Forlì et Venise (carnaval 1792-93). Dans cette dernière ville, elle participe notamment à Aci e Galatea de Bianchi avec le ténor Adamo Bianchi, mais aussi d'autres opéras sérieux de Nasolini et Tarchi avec le ténor Viganoni.
Elle passe également par Trieste, puis en 1797 à Chieti. Toujours en 1797 commence un intense activité à Naples, avec pas moins de neuf productions jusqu'en 1799, toujours dans le genre léger qui constitue le cœur de son répertoire. On y remarque un opéra du jeune Spontini, L'Eroismo ridicolo. En 1799, Falzi est à Florence, et l'année suivante à Vérone (dans deux opéras sérias, exception de sa carrière) puis Venise où elle donne de nombreux opéras (Gardi, Anfossi...). Après une parenthèse à Vicence, elle retrouve Venise, chantant notamment la farsa Teresa e Claudio de G. Farinelli avec la célèbre basse bouffe Brocchi, œuvre qu'elle reprend à Milan en 1803. Mayr est également au programme ; une certaine Raffaella Falzi accompagne souvent Maria comme seconda donna entre 1800 et 1802 : peut-être quelqu'un de sa famille. Maria Antonia chante Nasolini, Guglielmi et Farinelli à Padoue en 1802 avec le ténor Ronconi et la jeune basse Pellegrini, connue ensuite comme interprète de Rossini. On l'entend brièvement à Paris dans le pasticcio Il Fratello ambizioso avec le jeune ténor Nozzari, en mai 1803, mais elle semble rapidement remplacée par Giorgi-Belloc. Après des prestations à Turin, par exemple dans Un avvertimento per li gelosi de Pavesi (mais aussi Orlandini, Farinelli et Fioravanti), Falzi se produit au Teatro Valle de Rome avec la vieille basse Albertarelli. Elle y chante Paër et Tritto en 1804-05, et s'attire le commentaire suivante :
La signora Antonia Falzi a paru extrêmement maniérée et légère vocalement: sa brillance artificielle, peut-être fruit de ses caprices, n'a pas plu, et son chant a été inégal.
Elle est encore repérable à Naples entre 1805 et 1807, notamment dans divers opéras de Cimarosa, Gnecco, Guglielmi et I Due Prigionieri de Pucitta, avec les piliers locaux Luzio et Ferraro. Un dernier livret indique sa présence à Rome en 1810 dans Il Tempo scopre la verita de Grazioli. |