La première trace des prestations de cette étonnante soprano date de 1713, dans le Lucio Vero d'Albinoni donné à Ferrarre. Jusqu'en 1716, Elisabetta Denzio semble chanter essentiellement à Venise, dans divers théâtres, interprétant Ristori, M. Gasparini et surtout Vivaldi, dont les deux Orlando de 1714. Mais en 1716, au milieu d'une représentation de La costanza combattuta in amore de Porta, la chanteuse s'effondre sur la scène du San Moisè, morte. Les enquêtes de l'époque évoque la probabilité d'un empoisonnement, de la part de la famille d'un amant, préférant se débarasser de la chanteuse pour éviter une mésalliance.
On ignore si la chanteuse était liée à Antonio Denzio, dont elle pourrait être la sœur, et avec qui elle partage l'affiche du fatal opéra de Porta.
Le rôle de Tigrinda laissé par Vivaldi laisse à penser que la chanteuse disposait d'une voix de soprano grave ou de mezzo particulièrement étendue et agile, puisque ce sont ces aspects que Vivaldi flattent dans la partition. |