La soprano paraît à Naples, sa ville natale, dans les années 1760 et 1770. Elle participe à diverses créations d'Anfossi et de Paisiello, notamment La vedova di bel genio (1766), La serva fatta padrona (1769) etc. C'est la prima buffa régulière du Teatro nuovo et des Fiorentini. En 1774, elle donne aussi Gelosia per Gelosia de Piccinni avec les Casaccia. Toutefois, l'impresario finit par la chasser en faveur de Celeste Coltellini, si bien que la chanteuse bafouée se plaint auprès de la reine du tort que lui ont fait certaines campagnes pour la discréditer. On l'entend de nouveau à Naples en 1781-82, mais c'est bien la Coltellini qui tient le haut de l'affiche.
En 1777, Rachele D'Orta est à Florence avec la basse Marchetti, Rosa Baglioni et le ténor Caribaldi.
En 1778, elle fait partie de l'effectif du San Samuele, et crée aussi Edonide dans Alcide al bivio de Bortnianski, avec le grand ténor Giacomo David. Elle paraît encore dans ce théâtre en 1782-83 avec Anna Storace, et le titre de virtuosa di camera dell'Infante di Spagna, duca di Parma. À l'automne 1783, c'est à la Scala qu'elle se produit dans des pages de Paisiello, Guglielmi (I Fratelli Pappamosca) et Cimarosa, les basses Luzio et Blasi l'accompagnent.
En 1784-85, Rachele D'Orta se rend à Londres comme prima buffa, et paraît dans plusieurs productions dans lesquelles elle est bien reçue, notamment Le Due Gemelle d'Anfossi et des pages de Sarti. C'est apparemment en Angleterre qu'elle épouse un certain Giorgi.
En 1786, elle se produit à Bologne. La soprano se fait entendre en concert à Florence en 1789, avec entre autres le castrat Martini.
Cette cantatrice n'est pas de celles qui marquent le plus le genre, mais elle s'attire la sympathie du public et fait preuve d'une certaine versatilité en incarnant les parti serie ou buffe des opéras. |