Cette cantatrice semble venir de Rome. Sa particularité est de se spécialiser dans les rôles masculins, dans tous les genres qu'elle aborde.
On la croise d'abord à Palerme en 1746, comme primo uomo d'un Demetrio avec Colomba Mattei. Elle poursuit à Naples entre 1747 et 1749, scène plus prestigieuse où ses rôles sont bien moindres, en général les moins importants – et toujours masculins.
C'est l'occasion de se produire avec Gizziello, Elisi, Caffarelli, le ténor Babbi, les sopranos Parigi et Aschieri, l'immense Tesi... dans les œuvres de Jommelli (Ezio), G. De Majo, Latilla, Cocchi (Merope) ou encore Perez.
À Venise, Angela met à profit son expérience du serio dans Il Mondo alla roversa de Galuppi et Goldoni, aux côtés d'une fidèle de ce duo créatif, la contralto bouffe Penni. Elle participe à nouveau à l'opera buffa qui explose localement en 1751 puis de 1754 à 1756, occasion de collaborer avec la dynastie Baglioni (Francesco, Giovanna et Clementina, et leur ami la basse Carattoli). Angela incarne tout de même une Serpina dans Li Tre Gobbi amanti di Madama Vezzosa signée Ciampi. Elle ne renonce pas au grand genre pour autant dans les années 1750, et se fait entendre notamment à Reggio, Lucques, Brescia, Milan ; elle croise la diva Aschieri et le castrat Monticelli à Turin pour la saison du carnaval 1752 (avec par exemple Nitocri de Cocchi). Elle chante dans Eurione de Pampani à Padoue en 1754, avec le ténor Magalli et la contralto Cesati, et campe une seconda donna à Faenza. Bergame lui confie des rôles légers, ainsi que Gênes et Pesaro, où elle est la comtesse de La Ritornata di Londra. C'est le dernier livret qui mentionne cette chanteuse. |