Laura Comin fait partie de la génération de chanteuses actives à l'Ospedaletto de Venise à partir des années 1740, notamment quand l'hospice fait appel à l'excellent Porpora. Elle a pour collègues les sopranos Pia, Ruspanti, Tagliapietra, Forzadin, Adami, Vendramin (la plus admirée avec Comin), Messana, mais aussi les contraltos Moro, Ragazzoni et Anzolotti. Porpora confie à Comin de nombreuses parties dans la profusion d'œuvres qu'il signe entre 1744 et 1746, notamment In convertendo et différents Laudate pueri.
En 1749, elle participe au vêpres du nouveau maestro des lieux, Pampani, chantant un Salve regina. Ce dernier lui confie maints motets, comme Porpora auparavant. Elle interprète aussi les rôles principaux des oratorios jusqu'en 1755 environ (Sofonea idest Joseph pro-rex Ægypti typus Christi de Pampani), après quoi elle cède le premier rang aux nombreuses nouvelles chanteuses alors engagées, sans cesser d'être soliste. En 1757, le Triumphus Judith du même Pampani affiche Comin, Vendramin, Anzolotti et Maestrati, dont on retrouve une partie dans Prophetiae evanlegicae ac mors Isaiae en 1760.
Lauretta est active jusqu'en 1764, et l'on en sait malheureusement guère plus sur elle. |