Catherine Ratfor voir le jour à Twickenham, en 1711.
Elle devient l'une des personnalités les plus célèbres des scènes anglaises, actrice de talent doublée d'une chanteuse estimable. Elle brille de longues années sur les planches du Drury Lane, et devient la première actrice du célèbre Garrick, surtout dans des rôles comiques.
Catherine débute en 1728 dans Mithridates. Comme toutes les vedettes anglaises, elle se distingue dans The Beggar's opera, en Lucy. En 1732, elle chante dans le ballad opera The Lottery, d'auteur anonyme. Mariée à George Clive en 1733, Kitty prend ensuite part à plusieurs masques de Arne, dont Comus et Alfred, dans la version originale de 1730. Elle y retrouve les autres étoiles du Drury Lane : le ténor Beard, Cecilia Arne, Thomas Lowe et Susanna Cibber.
Haendel repère une partie de ces talents et les recrute pour l'opéra italien ou l'oratorio. Kitty Clive est ainsi engagée en 1743 et chante avec Lowe, Reinhold, Miss Edward ou encore Cristina Avoglio dans une nouvelle version du Messiah, dans lequel Haendel lui compose spécialement un air. Dans Samson, elle incarne la belle Dalila, mais ne peut assumer le vocalisant Let the bright seraphim, confié à la soprano Avoglio. Elle ne participe plus aux autres œuvres de Haendel. Celui-ci lui avait cependant écrit plusieurs airs à insérer dans diverses pièces :
I like the am'rous Youth that's free inséré dans The Universal Passion de James Miller, au Drury Lane, et un autre air pour The Way of the World, pièce de Congreve.
Kitty Clive continue de se produire sur la même scène londonienne, dans des ouvrages de Arne, Boyce...
En 1750, elle joue dans une pièce qu'elle a écrite, intitulée The Rehearsal, dans laquelle une auteure dramatique tente de faire répéter son œuvre et attend désespérement l'arrivée de la première actrice, nommée... Catherine Clive. Le personnage n'arrive jamais et la répétition est annulée, entraînant la fin abrupte du spectacle à l'issue d'un unique acte : ce n'est pas ce qui arrive à Kitty puisque The Rehearsal est un succès, avec des musiques de William Boyce !
Retirée des scènes en 1769, Kitty Clive disparaît en 1785, à Strawberry Hill. Il s'agissait d'une des plus grandes comédiennes britanniques de son temps. |