La soprano Casarini apparaît sur un premier livret à Graz en 1737, comme seconda donna de Teresa Peruzzi dans un Farnace. Jusqu'en 1739, on l'entend entre Prague et Brno, avec notamment le jeune ténor Albuzzi et la contralto Madonis.
De retour en Italie, Domenico se produit à Crema puis Milan dans un Demofoonte de Gluck où s'illustrent Carestini et la Stabili : elle fait bonne impression. Carestini lui-même la recommande à l'impresario de la Pergola de Florence, vantant sa belle voix et son jeu. La même année, elle
est toujours seconda donna à Venise (sa ville d'origine) quand elle chante Ezio de Lampugnani, avec le Girò, Carestini, Leonardi et le ténor Canini. On l'entend à nouveau à Milan, puis Bologne. À Turin, elle chante Erissena dans Poro de Gluck, avec Marianino, lors de la saison 1744-45.
Arrivée à Londres comme prima donna du King's Theatre pour 1746-47, elle chante le rôle titre de Rossane, pasticcio largement inspiré de Haendel, avec le castrat Reginella, les sopranos Pirker et Frasi, et un autre pasticcio intitulé Lucio Vero la saison suivante. Elle fait partie de la troupe du Saxon qui lui confie la création des oratorios Joshua et Alexander Balus en 1748, avec Galli et Lowe ; l'air virtuose Oh had I Jubal's lyre est depuis devenu fort prisé. La même année, elle chante encore comme prima donna dans La Semiramide riconosciuta et Didone abbandonata de Hasse. La soprano interprète enfin des airs de Haendel lors de concerts de charité avant de quitter Londres après ces deux uniques saisons, que Burney juge peu enthousiasmantes.
Pour le carnaval 1748-49, Domenico revient dans la Péninsule comme prima donna, à Milan, ave Manzuoli. À Venise en 1749-50 elle interprète Ciro riconosciuto de Jommelli, puis Siroe de Cocchi avec Panzacchi et Gizziello. On l'entend également dans Farnace de Perez à Turin. En 1751, elle est engagée à Naples et chante le premier opéra de Traetta, également sur Farnace, avec Caffarelli et Babbi. On l'entend encore à Venise en 1752-53, où elle rencontre le compositeur à succès Gaetano Latilla et l'épouse alors qu'elle interprète Aristea dans son Olimpiade avec le soprano Marianino. Prestations à Padoue, Gênes, Vérone... Casarini reparaît sur les planches de la Sérénissime en 1756 dans Semiramide riconosciuta de Brusa, avec le castrat Ciardini et le ténor Albuzzi.
En 1758, la soprano se rend à Madrid et remplace Castellini comme prima donna : elle crée ainsi La Forza del genio de Conforto avec Raaff, Aprile et Maddalena Parigi.
En 1769, on retrouve sa trace à Milan, toujours première chanteuse, avec Manzuoli.
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