Cadette des filles du chanteur et compositeur Giulio Caccini, Settimia est la sœur de la brillante Francesca et du ténor Pompeo.
Elle commence très jeune dans Il Rapimento di Cefalo, puis dans l'Euridice de son père. Elle se rend à Mantoue en 1608 pour interpréter Vénus dans l'Arianna de Monteverdi. Elle forme également un ensemble de virtuoses avec Vittoria Archilei et sa sœur, le concerto delle donne.
En 1609, Settimia épouse le musicien et poète A. Ghivizzani, et chante à la cour des Médicis. Pour le carnaval de 1611, elle compose sa propre partie dans la Mascherate delle Ninfe della Senna. Mais cette même année, le couple quitte la cour et se retrouve deux ans plus tard au service des Gonzaga à Mantoue, où il demeure six ans. Elle participe avec sa sœur au Ballo delle zingare en 1615.
C'est à Parme qu'on les retrouve à partir de 1622 : Settimia chante notamment l'Aurore dans Mercurio e Marte de Monteverdi, au théâtre Farnese. Les meilleurs chanteurs pontificaux ont rejoint la cité pour l'occasion, en 1628. On rapporte ainsi :
Alle prime voci della Signora Settimia, rappresentante dell'Aurora, [...] restarono talmente consolati gli orecchij dalla soavità della voce, e dalla divinità del canto, che [...] non si trovò alcuno, per debole di giudicio ch'egli fosse, il quale a i triglij non s'intenerisse, a i sospiri non sospirasse, a i passaggi non estaseggiasse, e che quasi alla vista d'una miracolosa Bellezza, ed al canto d'una celeste Sirena, non istupidisse, e non impetrisse.
À la mort de son époux en 1632, Settimia retourne définitivement à Florence. Il devient alors difficile de différencier la mère de la fille, qui portent le même prénom ; il est cependant fait mention d'une Settimia Ghivizzani jusqu'en 1661.
De la musique écrite par Settimia, il reste peu de chose dans la mesure où rien ne fut publié de son vivant. |