On repère d'abord cette chanteuse dans un dramma rusticale donné à Florence (ville natale) en 1699, La Vecchia sposa, avec une distribution modeste. La même année, elle figure le rôle titre de Gli Equivoci de Scarlatti à Livourne, avec une bonne partie des mêmes artistes. En 1700, Bracci est à Palerme avec le castrat Matraia, et y paraît encore en 1702 dans une troupe de composition similaire, dans des opéras de Pollarolo et Scarlatti.
Bracci se rend à Naples : elle y demeure de 1703 à 1708 et paraît au palais royal (Il Giustino de Scarlatti), au San Bartolomeo et au théâtre des Fiorentini. Elle interprète Aldrovandini, Bononcini (Etearco) et Pollarolo, ainsi que la jeune école napolitaine illustrée par Mancini et Sarro. Ses partenaires réguliers sont la basse Ristorini, les sopranos Salvagnini et Galerati, et plus sporadiquement des castrats comme Nicolino, Giuliano Albertini et Tamburini. Après le Turno Aricino d'Orlandini en 1708, Bracci change d'atmosphère et gagne Venise. Elle y paraît en 1710-11, avec Santa Stella, et 1713 (Calfurnia de Heinichen avec la contralto Elena Croce). La soprano se produit le plus souvent dans des rôles secondaires, volontiers travestie en homme. Elle et ses collègues doivent se plaindre, pendant la production d'Arato in Sparta (Polani ?) de n'avoir pas été payés par l'imprésario.
On l'entend ensuite à Rovigo pour une serenata, puis Bologne pour le carnaval 1718-19 et Modène en 1720 et 1723 dans La Fede ne' tradimenti de Capelli. Bracci y incarne cette fois le premier rôle féminin. Après deux production à Palerme en 1726 avec le castrat Morosi, sa trace disparaît sur les planches.
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