Cette chanteuse originaire de Modène s'illustre dans les genres sérieux et léger tout au long de sa carrière.
On note d'abord sa présence dans Le Vicende amorose de Cortona à Rimini en 1734, encore nommée Caterina Bassi. Elle poursuit au Teatro Formigliari de Bologne pour le carnaval 1735, encore dans deux pages légères. La saison du carnaval 1737 se déroule à Florence, où Caterina interprète Il Cid, opera seria anonyme où se produisent aussi la contralto Forcellini et le ténor Canini, auprès du Rodrigo du castrat Finazzi. La troupe interprète aussi Temistocle d'Orlandini. Le carnaval suivant, la soprano est engagée à Venise par Vivaldi, dont elle chante trois opéras : L'Oracolo in Messenia (1re version), Rosmira et Armida in campo d'Egitto (2nde version), avec la Giacomazzi et le castrat Zaghini.
La chanteuse continue sur des scènes modestes, comme San Giovanni in Persiceto, mais aussi sensiblement plus exposées, comme Parme fin 1738-39.
En 1740, la voici seconda donna à Klagenfurt pour un Lucio Vero avec la contralto Cosimi et le ténor Domenico Negri, qui devient probablement son époux à ce moment-là, puisque le couple est inséparable les années suivantes. Domenico et Caterina se produisent ensemble à Gorizia puis à Rimini, notamment dans Il Bajezette de Casali avec la contralto Coralli et la soprano Cecilia Belisani. Les Negri chantent le grand succès comique du temps, La Finta Cameriera de Latilla, en 1741 à Modène, avec la célèbre basse bouffe Baglioni. On les retrouve à Parme, par exemple dans Siroe de Hasse avec la Fumagalli, puis à Venise et Bologne où Caterina est même prima donna – enfin – de Demofoonte de Gluck, avec le ténor Novelli. On les entend à Gorizia, Florence puis à Milan tout au long de 1746, dans des pages comiques signées Capua, Latilla et Bertoni (La Vedova accorta). Des grands noms de ce répertoire sont également à l'affiche, comme Costanza Rossignoli, Anna Tonelli, Baglioni et Pietro Pertici et son épouse. Après des rôles de prima donna seria au San Moisè de Venise, Caterina passe par Ravenne, Vérone et Turin, surtout dans l'opera buffa (Il Giramondo de Leo). La soprano reste fidèle à ce style à Plaisance, Reggio, Bologne, Lodi, Livourne et Florence (1753) en chantant Ciampi, Latilla et Bertoni avec les habituels Rossignoli, Baglioni, Novelli ou encore les basses Carattoli et Del Zanca.
Caterina Bassi-Negri est engagé au théâtre de Barcelone, où elle interprète tout le répertoire, du Vologeso de Lampugnani à La Maestra de Cocchi, entre 1753 et 1754. Une Caterina Bassi est encore créditée à Stuttgart en 1758 dans Ezio de Jommelli.
Caterina Bassi-Negri est souvent confondue avec la contralto Caterina Negri, active à la même époque. |