Christina Maria Avoglio naît sous le nom de Graumann (parfois Croumann ou Groumann) à Francfort ou Mayence. Avoglio intègre
la troupe itinérante des Peruzzi avec sa sœur, et se produit à Bruxelles en 1727-28. À l'invitation de Chelleri, elle est ensuite employée à la cour de Cassel, et y épouse Giuseppe Avoglio qui l'accompagne dans ses pérégrinations, poussées jusqu'à Stockholm et Riga.
Parmi ses étapes figure Hambourg en 1729, où la soprano débute dans une reprise du Giulio Cesare de Haendel : elle y chante Cleopatra avec Mlle Pollone.
En 1730-31, Christina Avoglio chante à Prague dans la compagnie d'Antonio Denzio. Elle prend part à Penelope la casta, et chante Roberto dans une Griselda. Les livrets précisent ses titres : virtuose du roi de Suède, et du landgrave d'Hesse-Cassel.
C'est à la cour de Russie qu'on la retouve ensuite, touchant un généreux salaire, alors que son époux est en charge du théâtre. Elle participe alors aux premiers opéras sérieux donnés à St-Pétersbourg, notamment de la plume d'Araja, comme Semiramide riconosciuta en 1737 dont la Posterla chante le rôle titre. Avoglio quitte la Russie en 1738 ; ce passage en Russie lui vaut parfois le surnom de Moscovita.
En 1742, elle arrive à Londres. Haendel semble l'engager très rapidement comme soliste pour l'oratorio : Christina crée toutes les parties de soprano dans Messiah à la toute première de Dublin, puis reprend Michal dans Saul à Covent Garden. En 1743, elle incarne la femme israëlite dans Samson, et chante l'air Let the bright seraphim, trop brillant pour la Dalila de Kitty Clive. On sait qu'à la première, Avoglio chanta également l'air The turtle dove, avec ses nombreux trilles. Elle poursuit avec Iris dans Semele, cette même année, avec Elisabeth Duparc. Selon Haendel, Avoglio se taille un très vif succès en Irlande, où elle chante aussi une version adaptée d'Imeneo.
À Londres, elle semble séduire le public dans The Amorous Goddess, pantomine de Samuel Howard, en 1744. Elle reprend Alexander's Feast, et crée sans doute Solomon de Boyce (1743).
On la retrouve en 1746 à Salisbury, où l'on donne un concert à son bénéfice. |