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Diana AURELIA

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dite Dianina

Aussi [Aureli] [Aureglia] [Orelia] [Orelli] [Oreglia] [Averara] [Auerara] [Averana] [Averari] [d'Averara]

Soprano originaire du Piémont – sans doute Turin – où elle étudie d'abord (Milan et/ou Turin).
Diana est ponctuellement identifiée à Turin en 1685, et se produit dans le nord de l'Italie (Milan, Venise) entre 1688 et 1692, en commençant par Turin où elle est au service du duc de Savoie : Amore vendicato avec Riccioni et Cecchi en 1688, un opéra de Gabrielli l'année suivante. La guerre éclatant entre le Piémont et la France en 1690, la chanteuse est autorisée à briller ailleurs en Italie, par exemple à Modène (?) en 1691 dans deux opéras dont L'Inganno scoperto per vendetta de Perti, avec Ballarini, Ferrini et la Musi. Elle retrouve Modène l'année suivante. Comme elle rechigne à retrouver son employeur turinois, celui-ci l'échange contre deux régiments du prince-électeur de Bavière pour l'assister dans le conflit !
Après son mariage (à moins que l'union ne soit pas formalisée) avec le librettiste (impresario ?) Pietro D'Averara, on retrouve alors la trace de la soprano en terre allemande, alors qu'elle semble être la protégée de l'électrice Sophie-Charlotte à Berlin. Aurelia passe ensuite par le duché de Hanovre et Celle, chantant dans les diverses cours et surtout sur les planches du superbe théâtre où l'on joue principalement Agostino Steffani. Ainsi, elle participe aux Trionfi del fato de ce dernier et aux Baccanali (Steffani et/ou Torri ?) donnés pour le carnaval de 1695 avec les castrats Hader, Chiaravalle et Remolini, la diva Landini et la basse Fedeli. L'été de cette même année, Diana retourne en Italie.
Ses retrouvailles avec la Péninsule sont célébrées sur les planches du glorieux San Giov. Grisostomo de Venise, avec Nicola Paris, Roberti et la basse Scandalibene, en 1695-96. Elle y chante notament Rosimonda de Pollarolo. C'est encore à Turin qu'on la retrouve en prima donna en 1699, avec le primo uomo de la Salicola et d'autres excellents chanteurs comme le castrat Romani, le ténor Marsigli, la basse Cottini dans Esione de Ballaroti. Elle demeure au service de la cour turinoise du duc de Savoie jusqu'en 1710.

Le court duo qui l'oppose à Enea (Remolini, ou peut-être Hader) dans l'extrait connu montre que la cantatrice avait une vocalité parfaitement virtuose.

I Trionfi del fato Lavinia A. Steffani 1695 Hanovre
> duetto Combatton' quest'alma C. Bartoli, I Barocchisti dir. D. Fasolis – Mission, CD Decca 2012
Baccanali Celia A. Steffani 1695 Hanovre
  V. Magnarello, ensemble Cremona antiqua dir. A. Greco – CD Dynamic 2017