Rosa d'Ambreville est native de Modène, et son père est le second maître de chapelle de la cour.
Sa sœur Anna est contralto et partage parfois la scène avec elle. Dès 1713, Rosa chante à Modène pour le carnaval, dans Il Figlio selvaggio de Gasparini. C'est là qu'elle rencontre et épouse le grand baryténor Borosini.
Au fil des années suivantes, Anna et Rosa se produisent, ensemble ou séparément, dans les villes du nord de l'Italie. Rosa est notamment engagée à Venise pour la saison 1715, avec Anna, et fait la rencontre de Vivaldi pour La costanza trionfante degl'amori, e de gl'odii. Cette même année, elle participe à La Fede tradita e vendicata de F. Gasparini et Laomedonte de Baseggio.
En 1718, Rosa chante Erminia dans l'Armida al campo d'Egitto de Vivaldi à Mantoue ; le livret précise qu'elle est virtuose du duc de Modène. L'année suivante, la soprano côtoie les excellents Bernacchi, Pacini, Cuzzoni et Fabri dans un pasticcio à Milan.
Toujours accompagnée de sa sœur, Rosa entre au service de l'impératrice à Vienne en 1721 et au moins jusqu'en 1740 juste avant la mort de Fux ; il est possible qu'elle y finisse sa vie. L'un des sommets de sa carrière date de 1723, quand elle participe aux festivités mémorables célébrant l'anniversaire de l'impératrice à Prague : elle chante avec Anna dans Costanza e Fortezza de Fux en compagnie de Carestini, Orsini et de son époux Borosini. La même équipe donne La Contesa de' numi de Caldara. À Vienne, elle chante également avec les piliers de l'effectif impérial, comme les castrats Casati, Monteriso, Genovesi, Vincenzi, etc. L'année suivante, Rosa suit son époux à Londres dans la compagnie de Haendel, et paraît notamment dans le Dario d'Ariosti. Elle rentre probablement à Vienne à la fin de la saison, toujours avec Borosini, et continue sa carrière à la chapelle impériale jusqu'à son retrait. On l'entend par exemple avec sa sœur en 1726 en Josabet du Joaz de Caldara, sur un livret de Zeno inspiré d'Athalie. |