Dotée d'une voix plutôt centrale, Costanza est parfois désignée comme contralto, parfois comme soprano : on la dirait aujourd'hui mezzo-soprano, à l'instar de la Facchinelli par exemple.
Assez jeune, elle donne naissance à une fille, qui, soprano, chante parfois avec elle.
Posterla semble débuter sa carrière à Naples au Teatro dei Fiorentini qui joue des comédies, et crée ainsi l'opéra héroïco-comique Il Trionfo dell'onore d'Alessandro Scarlatti en 1718. Certainement douée, elle passe au San Bartolomeo pour l'opera seria dès l'année suivant, et participe à Alessandro severo de Sarro et plusieurs opéras de Falco, Leo et Pollarolo jusqu'en 1721. Les distributions sont belles, avec notamment les sopranos Zani et Bulgarelli et les castrats Vitali, Minelli et Morosi.
La cantatrice se produit pour la première fois à Venise dans la troupe de Vivaldi, prompt à recruter de nouveaux talents dramatiques. Elle crée pour lui La fede tradita e vendicata et Cunegonda, puis se rend à Reggio et Parme où elle est seconda donna dans le somptueux Medo de Vinci, avec Tesi, Bernacchi, Farinelli et Paita en 1728 ! Elle poursuit à Livourne en 1729-30, chantant les opéras de Vinci, Pollarolo, etc. On indique qu'elle est virtuose du Landgrave d'Hesse-Darmstadt, c'est-à-dire la cour de Mantoue, qui regroupe d'excellents vocalistes. Costanza paraît à Gênes en 1731 puis Florence pour la saison du carnaval 1731-32, prima donna dans Alessandro nell'Indie de Vinci avec le castrat Baldini et le vieil Albertini.
Sa carrière prend un tournant international : Posterla se rend en Russie de 1735 à 1737, où elle chante les opéras d'Araja, notamment le rôle titre de Semiramide riconosciuta. Le commentateur J. von Stählin la juge « aussi excellente comme cantatrice que comme actrice. » Les distributions ne sont pas aussi brillantes que dans les grands théâtres italiens, mais elle est la première diva italienne à introduire l'opera seria en terre russe, flanquée à l'occasion du couple Giorgi (Filippo, ténor et Caterina, alto) et du castrat Morigi. Son époux, le violoniste Piantanida, est engagé à ses côtés en Russie.
Les Plantanida gagnent Londres en 1739, engagés par Haendel. La cantatrice impose sa fille avec elle pour créer le pasticcio Giove in Argo, éclipsant Elisabeth Duparc. Dans cet opéra, elle chante deux airs du Lucio Vero d'Araja certainement rapportés de Russie. En outre, Haendel compose quelques nouveaux airs pour ces nouvelles recrues. Il songe également aux Posterla pour son Imeneo, en chantier depuis 1738, mais ne donne l'opéra que lorsque les chanteuses on quitté l'Angleterre.
Les traces de la Posterla se font ensuite plus rares. On l'identifie comme Didone abbandonata d'Aurisicchio en 1745 à Fano avec les castrats Barbieri, Zaghini et surtout Gizziello. En 1749, Costanza est encore en tête d'une modeste distribution à Sassuolo, près de Modène, dans un Demetrio (Hasse ?).
À Venise, Owen Swiney juge son jeu et son physique corrects mais déplore ce qu'il juge une voix petite. |