La carrière de la contralto vénitienne Teresa Peruzzi débute avec les années 1720 : on la repère au plus tôt en 1722, puis elle est à Venise et chante Selene dans Didone abbandontata d'Albinoni avec la Bulgarelli, Nicolino et Domenico Gizzi. Elle chante également avec le ténor et imprésario Antonio Denzio dans le pasticcio l'Innocenza giustificata. C'est Vivaldi qui l'envoie à Prague en 1725 pour briller au théâtre Sporck dirigé par Denzio. Il est probable qu'elle soit liée au chanteur pour gagner le surnom de Denzia... Quoi qu'il en soit, elle demeure deux saisons à Prague et participe à de nombreuses productions avec Lorenzo Moretti, Denzio, Felice Novelli, Caterina Negri, etc.
De retour en Italie, avec une parenthèse à Munich où chante une certaine Teresa Dencia en 1731-32, la cantatrice écume les centres musicaux de second rang comme Trieste et Jesi, mais paraît aussi à Livourne (Catone in Utica de Vinci en 1729), Vérone et Venise. Elle y chante en 1728-29 dans des opéras d'Albinoni avec la Farinella et au Sant'Angelo en 1733 dans Tigrane de Paganelli et Argenide de Galuppi.
Peruzzi retourne ensuite en terre autrichienne au sein de la troupe des Mingotti. Entre 1733 et 1736, elle chante au moins huit fois à Brno, notamment dans Didone de Sarro. Les trois années suivantes se déroulent à Graz où Teresa participe à seize productions environ. Citons notamment L'Arsace de Giacomelli, Adelaide de Vivaldi et Artaserse de Hasse, sans compter nombre d'œuvres d'auteur anonyme. La dernière apparition répertoriée de la contralto a lieu à Graz dans le pasticcio de Serini et alii La Fortunata sventurata (ancienne production du Sporck) en 1740. |