Cette contralto fait partie des grands interprètes qui accompagnent l'essor de l'opera buffa au cours des années 1740 et 50, avec Carattoli et la famille Baglioni.
Son surnom suggère une origine siennoise, mais elle se produit très souvent à Venise, ville phare du genre d'où sont originaires deux des meilleurs artistes en la matière : le dramaturge Goldoni et le compositeur Galuppi.
Serafina Penni chante ainsi dans la première d'Arcifanfano, re de' matti et L'Arcadia in Brenta en 1749 ; Il Mondo delle Luna, La Mascherata en 1750.
Elle reprend également Il Conte Caramella à Venise, crée Il Mondo alla roversa (Cintia) en 1750, La Calamità de' cuori en 1752, Dorina aussi appelée La Diavolessa en 1755.
Outre ces nombreuses œuvres de Galuppi, Serafina chante d'autres opéras bouffes de Ciampi, Scolari, Selitto, Bertoni, Fischietti (La Ritornata di Londra, Venise, 1756), Gassmann (Filosofia e amore en 1760, toujours à Venise), Cocchi (L'Elisa, à Naples, 1744) etc. Serafina a l'occasion de chanter régulièrement avec d'autres interprètes à succès du genre léger, comme la basse Del Zanca, le ténor Lovattini, la soprano Zamperini, etc.
Célébrée pour son charme malicieux et sa grâce, elle est indéniablement une figure importante du genre buffo au milieu du siècle. Goldoni se fait écho des immenses succès de cette interprète, cantatrice médiocre mais « valorosa e graziosissima attrice. »
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