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On sait malheureusement peu de choses sur cette cantatrice, l'une des premières chanteuses fêtées sur les scènes d'opéra de Venise.
Originaire de Rome – où elle se produit donc certainement en privé au début du siècle – elle est à Bologne en 1640 pour la reprise du Ritorno d'Ulisse in patria de Monteverdi et incarner Delia (rôle titre) de Manelli et Strozzi. Il est possible qu'elle se joigne à la reprise vénitienne du chef-d'œuvre monteverdien avec les Manelli, l'année suivante ; néanmoins un poème la célèbre comme interprète de Didon, ce qui impliquerait qu'elle n'ait pas repris le rôle de Pénélope et qu'elle ait au contraire participé au sublime Didone de Cavalli dans le théâtre rival de San Cassiano, la même saison. Si Paolelli chantait au San Cassiano, elle devait prendre part également aux Amori d'Apollo e Dafne de Cavalli. Une autre hypothèse mise sur une confusion du poète et voudrait qu'elle ait incarné un autre rôle tiré de Virgile dans Le Nozze d'Enea con Lavinia, également de Monteverdi et représenté avec le retour d'Ulysse à SS. Giovanni e Paolo en 1640-41. En 1642, elle paraît dans un Bellerofonte de Sacrati à Venise avec le castrat de la cour florentine Grasseschi et la tragédienne Anna Renzi. Le livret précise qu'elle enchante les scènes vénitiennes depuis trois ans.

Elle est évoquée très favorablement dès 1633 dans une lettre d'un certain Fulvio Testi adressée au duc de Modène. La nature exacte de sa voix est toutefois difficile à établir avec certitude, mais elle est souvent décrite comme très belle et très célèbre.