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Cette cantatrice originaire de Bologne mène une carrière correcte dans des rôles de second plan, auxquels elle prête une voix proche du mezzo-soprano (elle est souvent aussi présentée comme soprano).
Il semble qu'elle débute vers 1728 : on la repère à Milan en Zelinda du Zidiana de Giacomelli, avec la contralto Ambreville dans le rôle titre et le castrat Scalzi en primo uomo. Au tout début des années 1730, on la rencontre à Florence dans les derniers rôles, avec Babbi ou encore la fameuse Maddalena Salvai. Elle paraît à Livourne puis Ravenne en 1732, donnant par exemple la Stratonica de Schiassi, et l'année suivante à Bologne et Modène. C'est au San Carlo de Naples qu'elle se voit confier des rôles plus importants, par exemple dans le Demofoonte signé par Leo, Mancini et Sarro (ci-contre). Elle crée aussi Pergolesi, avec Caffarelli, Tolve et Fumagalli. Elle se contente toutefois de chanter à Prato en 1736, avec la contralto Uttini, et incarne encore un roi métastasien, Alexandre.
En 1738, elle fait partie de la troupe de chanteurs italiens invitée à Madrid pour y faire connaître les fastes de l'opera seria. Elle est alors accompagnée de la prima donna Rosa Mancini, de l'excellent ténor Fabri ou encore du castrat Saletti, pour donner Hasse, Schiassi ou Corselli. Mais après les festivités de 1740, pour lesquelles des interprètes plus brillants encore ont été conviés (la Tesi, Caffarelli, la Peruzzi), Monticelli quitte l'Espagne.