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La littérature ne concorde pas sur cette artiste. Certaines sources lui ont attribué pour époux le célèbre violoniste Luigi Madonis, mais c'est au beau-frère de ce dernier, Antonio, également instrumentiste réputé, que Girolama est mariée.
Les premières traces de cette chanteuse sont à trouver chez Vivaldi, dans l'Orlando furioso de 1714 à Venise avec la Campioli et la basse Carli. Ses traces sont éparses : Modène en 1719, puis Turin en 1721 et 1722 (Venceslao de Boniventi avec le ténor Denzio, qui la repère sans doute à cette occasion). Elle est identifiée à Vérone en 1723, puis 1726 à Venise.

En 1728, la contralto est à Bruxelles avec la contralto Dotti et le castrat Galleti, et chante plusieurs opéras avec cette troupe, dont Faramondo de Pollarolo. Elle apparaît à Prague dans la compagnie d’A. Denzio, entre 1729 et 1731. Alors que Madonis s'affiche régulièrement en tête de distribution (Alvilda, regina de’ Goti pasticcio de Vivaldi), la collaboration semble avoir été tendue puisque la cantatrice et son époux sont contraints de harceler Denzio pour obtenir les cachets dus. Elle retrouve alors l'Italie.

En 1732, Madonis incarne Elpina dans La Fida Ninfa de Vivaldi à Vérone, et chante le Gianguir de Giacomelli ; le livret du premier précise qu’elle est au service de l’archiduchesse d’Autriche. L’opéra de Vivaldi était donné pour une grande occasion, et de bons chanteurs avaient été engagés (comme la Gasparini), ce qui suppose que Girolama Madonis disposait de qualités certaines, au moins du point de vue expressif. En 1733, Girolama est à Ferrare pour chanter Porta et Albinoni, puis à Munich dans Narciso al fonte de Paganelli.
On retrouve ensuite la trace de Madonis en Bohême, dans plusieurs troupes de chanteurs. Elle se produit ainsi à Brno de 1737 à 1739, par exemple dans Penelope la casta de Porta et des opéras de l'ancien ténor Luchini. Aucune activité ne lui est connue par la suite.